Mandat du Comité pour la diversité et l'inclusion

A. But

Le Comité pour la diversité et l’inclusion du Conseil d’administration du Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) a pour but d’aider le Conseil d’administration et le président‐directeur général ou la présidente‐directrice générale (PDG) à s’assurer que le mandat du Musée, qui consiste à promouvoir les droits de la personne et le respect de tous et de toutes, se reflète systématiquement dans son fonctionnement interne, ainsi que dans sa programmation. Ce travail vise à combattre le racisme, la discrimination et l’oppression systémiques au sein du Musée et à façonner une société plus inclusive et fondée sur le respect mutuel.

B. Composition et fonctionnement

  1. Le Comité sera composé d’au moins trois administrateurs ou administratrices et d’au plus cinq administrateurs ou administratrices. La présidente ou le président du Conseil d’administration sera membre d’office avec droit de vote du Comité. Le ou la PDG sera membre d’office sans droit de vote du Comité.
  2. Le Conseil d’administration nommera un président ou une présidente parmi les administrateurs et les administratrices.
  3. Le Comité doit se réunir au moins trois fois par année.
  4. Le quorum est représenté par la majorité des membres du Comité.
  5. Les membres du Comité peuvent aussi inclure des conseillères ou conseillers externes indépendants et sans droit de vote dont la présence vise à enrichir l’expérience et l’expertise du Comité.
  6. Le ou la secrétaire du Comité sera le ou la secrétaire général(e) ou une personne déléguée.

C. Obligations et responsabilités

  1. Surveiller attentivement l’examen externe de la culture organisationnelle, des pratiques, des politiques et des procédures du MCDP visant à faire la lumière sur les allégations de racisme, d’homophobie, de harcèlement sexuel et d’autres formes d’oppression systémiques.
  2. Recevoir et diffuser les rapports des spécialistes externes chargés de l’examen (en accordant une attention appropriée à la protection des renseignements personnels et de la vie privée).
  3. Superviser l’élaboration d’un plan d’action après avoir étudié les recommandations formulées dans le ou les rapports d’examen externe, en reconnaissant le fait que la lutte contre le racisme, l’homophobie, le harcèlement sexuel et les autres formes d’oppression systémiques doit être continue et prioritaire.
  4. Veiller à ce que le Musée mette en œuvre le plan d’action mentionné ci‐dessus et des mécanismes de reddition de comptes.
  5. Collaborer avec d’autres comités du Conseil d’administration, amorcer l’élaboration de nouvelles politiques ou la révision des politiques actuelles et participer à ce processus, en ce qui concerne les questions liées au racisme, à la discrimination et à l’oppression systémiques.
  6. Défendre le changement au nom du Conseil d’administration en ce qui concerne la culture organisationnelle du MCDP afin de promouvoir un milieu de travail sans préjugés et de rendre l’institution pleinement accueillante pour le personnel, les visiteurs, les visiteuses, les donateurs, les donatrices, les membres du Conseil d’administration et les partenaires de la communauté.

D. Compétences et qualifications des membres du Comité

Les membres du Comité et les conseillers et conseillères externes doivent posséder de l’expérience dans les domaines de la diversité et de l’inclusion et, idéalement, avoir vécu des expériences en tant que membre d’un groupe historiquement touché par la discrimination ou l’oppression. Les membres du Comité doivent se faire un devoir de défendre la diversité et l’inclusion et avoir à cœur de poursuivre le processus de connaissance de soi et d’éducation au MCDP, tout en étant à l’aise de parler des questions raciales et de discrimination.

Le Comité comprendra des membres des communautés noire, autochtones, LGBTQ2+ et racisées.

E. Reddition des comptes

Le Comité doit rendre compte de ses discussions à chaque réunion du Conseil d’administration, conformément aux lignes directrices concernant les comités.

F. Date d’entrée en vigueur

Le présent mandat entre en vigueur en date du 25 septembre 2020.

Membres du Comité

Personnes‐conseils externes auprès du Comité

  • Esi Codjoe

    Esi Codjoe est avocate chez Turnpenney Milne LLP, h. Sa pratique est axée sur le droit en milieu de travail, notamment le droit de l’emploi, les droits de la personne, la formation, la médiation et les enquêtes. Elle a déjà été vice‐présidente du Tribunal des droits de la personne et a enseigné le droit des affaires et le droit du travail et de l’emploi à l’Université Ryerson.

    Esi a été avocate‐conseil en matière de relations patronales/syndicales à l’Université McMaster; elle a fourni des conseils sur des questions de droit du travail. Elle a été avocate‐conseil en contentieux interne à l’Association des infirmières de l’Ontario. Elle a régulièrement plaidé des affaires d’arbitrage de griefs et a fourni des conseils sur les droits de la personne. 

    Esi est actuellement membre exécutif de la section du droit du travail et de l’emploi de l’Association du Barreau de l’Ontario (ABO). Elle a été directrice régionale de Toronto au sein du conseil d’administration de l’ABO et membre du comité de gouvernance. Esi est une ancienne présidente du comité de l’égalité de l’ABO. De 2009 à 2013, elle a été membre exécutif de la section du droit du travail et de l’emploi de l’Association du Barreau canadien. Elle a été secrétaire et directrice du développement professionnel de l’Association des avocats noirs du Canada.

    En 2018, Esi a été nommée parmi les 25 meilleur(e)s avocat(e)s de la revue Canadian Lawyer Magazine et en 2019, Lexpert l’a nommée agente de changement en droit.

  • Danielle Peers

    Danielle Peers milite depuis longtemps pour l’accès et l’équité dans le sport, l’art et le handicap. Ce travail a débuté lorsqu’iel a été représentante des athlètes paralympiques du Canada et a été nommée ambassadrice nationale auprès de Dystrophie musculaire Canada. Son travail a depuis pris de l’ampleur pour inclure des consultations, des ateliers et des discussions sur la justice et l’équité en matière de handicap avec des dizaines d’organisations allant des fédérations locales d’autopromotion à l’UNESCO.

    Danielle poursuit ce travail en tant qu’artiste de la danse et de la vidéo, dont le travail s’intéresse à l’éthique et à l’esthétique de l’accès et de la générativité du handicap. Dans le cadre de ses fonctions universitaires, iel est titulaire d’une chaire de recherche du Canada sur le handicap et les cultures du mouvement (niveau II), et professeure adjointe à la faculté de kinésiologie, de sport et de loisirs de l’Université de l’Alberta. Ses recherches s’appuient sur des approches participatives, artistiques, intersectionnelles, liées à la justice pour les personnes handicapées, afin de créer des cultures sportives, récréatives et artistiques plus accessibles et plus affirmatives.

  • Brenda Gunn

    Brenda L. Gunn est membre de la Manitoba Metis Federation. Elle est professeure associée à la faculté de droit Robson Hall de l’Université du Manitoba. Elle est titulaire d’une licence de l’Université du Manitoba et d’un doctorat en droit de l’Université de Toronto. Elle a obtenu une maîtrise en droit et politique des peuples autochtones à l’université d’Arizona. Elle a fait un stage au Sierra Legal Defence Fund (aujourd’hui Ecojustice Canada). Elle a été admise aux barreaux du Haut‐Canada et du Manitoba.

    Brenda a également travaillé dans une clinique juridique communautaire à Rabinal, au Guatemala, sur un cas de génocide soumis à la Commission interaméricaine des droits de la personne. Elle a également travaillé avec les Premières Nations sur des questions de droits autochtones et de droits issus de traités au Manitoba. Elle continue de combiner ses recherches universitaires et son militantisme en faveur d’une plus grande reconnaissance des droits inhérents des peuples autochtones, tels qu’ils sont déterminés par leurs propres traditions juridiques. Ses recherches actuelles se concentrent sur la promotion d’une plus grande conformité entre le droit international sur les droits des peuples autochtones et le droit national.

    Elle continue de participer activement au mouvement international des peuples autochtones, en assistant régulièrement à des réunions internationales. Elle a fourni une assistance technique au Mécanisme d’experts des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones pour l’analyse et la rédaction du rapport résumant les réponses à l’enquête as sujet de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Elle a élaboré un manuel sur la compréhension et la mise en œuvre de la Déclaration et a animé des ateliers sur la Déclaration au Canada et à l’étranger.

    En 2013, elle a participé à un programme de formation de l’UNITAR visant à renforcer les capacités des représentants des peuples autochtones en matière de prévention des conflits et de consolidation de la paix, qui continue à influencer ses recherches.