Exposition actuelle
Awasisuk
Awasisuk sera ouvert au public à partir du 28 février 2023, dans le Corridor communautaire du Musée canadien pour les droits de la personne.
Présentation du projet par Amanda Grieves,
créatrice d’Awasisuk
Awasisuk traite de la guérison intergénérationnelle et du processus qui consiste à avancer pour créer non seulement un meilleur avenir pour nous‐mêmes, mais aussi pour nos enfants.
Cette pièce s’inspire en partie du mouvement « Chaque enfant compte ». Lorsque la nouvelle de la découverte de tombes anonymes a commencé à circuler, j’ai vu beaucoup de blessures non guéries et de traumatismes intergénérationnels faire surface chez de nombreuses personnes de ma communauté. Ce mouvement a permis de faire connaître la vérité aux gens du monde entier et de faire reconnaître le traumatisme intergénérationnel que les pensionnats et la colonisation ont causé et continuent de causer.
Dans les pensionnats, les enfants, y compris mes parents, ont appris à supprimer leurs émotions afin de se protéger. Cette leçon nous a ensuite été transmise, à moi et à mes frères et sœurs. Chaque fois que quelque chose de difficile se produisait, on nous disait de garder nos sentiments pour nous et de rester forts pour les personnes qui nous entouraient, ce qui a fini par perpétuer ce cycle de suppression des émotions. Supprimer ses sentiments et ses expériences vécues empêche finalement de guérir, car si on ne peut pas reconnaître ce qui nous est arrivé, on ne peut pas vraiment guérir.
C’est la grâce de notre Créateur qui m’a accompagnée dans mon processus de guérison, la même grâce qui a accompagné mes ancêtres. Dans le cadre de mon processus de guérison, j’ai continué à me rapprocher de ma culture en confectionnant des vêtements. Ce processus créatif m’a aidée à reconnaître les nombreux aspects magnifiques de ma culture. J’espère transmettre cette beauté à mes enfants.
Awasisuk représente le chemin de la guérison et son importance, non seulement pour nous, mais aussi pour les générations futures. Nous ne pouvons pas continuer à nous accrocher aux blessures du passé et à nos erreurs ; nous devons nous pardonner et demander de l’aide lorsque nous en avons besoin. Il est important de poursuivre ce voyage en faisant preuve de gentillesse envers soi‐même et en se libérant d’une manière saine plutôt que de s’enliser dans le chagrin et la tristesse. En nous guérissant nous‐mêmes, nous pouvons aller de l’avant avec de bonnes intentions pour nos enfants.
Awasisuk partage non seulement l’histoire difficile des personnes autochtones, mais aussi la résilience de notre peuple et la beauté de notre culture.
Expositions précédentes
Souvenirs métis des pensionnats : Un témoignage de la force des personnes métisses
De juillet 2022 à janvier 2023, l’exposition Souvenirs métis des pensionnats : Un témoignage de la force des personnes métisses était en montre dans le Corridor communautaire. L’installation présente 24 histoires marquantes tirées de ce chapitre négligé de l’histoire canadienne. Elle rend hommage aux expériences uniques des survivant·e·s et des familles métisses dans les systèmes scolaires coloniaux, et fait entendre les voix authentiques de la communauté métisse d’une manière éthique et collaborative. Souvenirs métis invite les gens à mieux comprendre les injustices commises à l’égard de tous les Premiers peuples du Canada.
Nouveaux départs
De décembre 2021 à juillet 2022, l’exposition photographique Nouveaux départs était en montre au Musée canadien pour les droits de la personne. L’exposition, organisée par le Mouvement U SHINE, abordait les expériences et les rêves de jeunes personnes immigrantes et réfugiées. Elle était le résultat d’un projet de photographie appelé « Perspectives jeunesse », qui s’est déroulé de septembre 2020 à juin 2021 avec 72 jeunes réfugié·e·s ou immigrant·e·s à Ottawa.
Mille grues de papier
En 2021, l’Association culturelle japonaise du Manitoba (Japanese Cultural Association of Manitoba ou JCAM) a invité ses membres à confectionner des grues en origami (pliage de papier) à la mémoire des enfants qui sont morts dans les pensionnats indiens partout au Canada. En septembre 2021, l’Association avait reçu plus de 6 500 oiseaux colorés en papier. Elle en a fait cinq senbazuru (mobiles composés de 1 000 grues), dont l’un a été exposé au Musée.
Couverture nationale d’histoires
Exposée au Musée canadien pour les droits de la personne en 2018, la Couverture nationale d’histoires représente la vision de jeunes autochtones et non autochtones de la réconciliation et de la décolonisation dans leur communauté. Pour créer cette couverture, des jeunes de tout le Canada ont participé au programme de leadership Initiative jeunesse de réconciliation d’Échanges Racines canadiennes, une organisation vouée à établir des relations fondées sur le respect et l’échange culturel entre jeunes autochtones et non autochtones. Ensemble, les participant·e·s ont organisé des événements axés sur le dialogue pour créer des liens véritables entre les jeunes de tout le Canada.