Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
Détails du communiqué
WINNIPEG, 7 novembre 2013 –Stuart Murray, président‐directeur général du Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP), et Hayk Demoyan, Ph.D., directeur du Musée Institut du Génocide Arménien (MIGA) de l'Académie nationale des sciences, ont signé aujourd'hui un protocole d'entente qui facilitera la collaboration pour la promotion des droits de la personne dans le cadre de projets communs et d'efforts en matière d'éducation.
Le MCDP et le MIGA échangeront des connaissances et de l'expertise, des ressources éducatives et des expositions relatives aux droits de la personne, mettront en commun des recherches et des conseils, collaboreront à faire avancer les études universitaires portant sur les questions de droits de la personne et de réconciliation, les divers aspects du génocide arménien et ses répercussions ainsi que les processus de justice et de réconciliation. De plus, ils travailleront ensemble pour sensibiliser les gens aux questions des droits de la personne dans un contexte tant national que mondial.
" Il est difficile de faire respecter et de protéger les droits de la personne, et il semble si facile de tout détruire. Toute société qui s'est engagée dans la voie des droits de la personne doit demeurer vigilante pour promouvoir et préserver ces droits, a indiqué Stuart Murray. Nous sommes très heureux de nous allier au Musée Institut du Génocide Arménien pour favoriser l'éducation, la sensibilisation et le dialogue autour des droits de la personne. "
La signature officielle du protocole d'entente entre le MCDP et le MIGA a été rendue possible grâce à l'aide de l'Institut international d'études sur le génocide et les droits de la personne (une division de l'Institut Zoryan du Canada). Il s'agit d'une organisation canadienne qui promeut les recherches universitaires et la conscientisation du public à l'égard de questions relatives aux droits universels de la personne, aux génocides et aux relations entre les personnes dispersées (diaspora) et leur pays d'origine. Des représentants de l'Institut étaient présents lors de la signature et joueront un rôle continu de liaison et de facilitation.
" Le génocide arménien constitue un chapitre important de l'histoire des droits de la personne, souligne Hayk Demoyan. Le concept des crimes contre l'humanité a été créé à la suite de cette horrible succession d'atrocités commises à l'endroit du peuple arménien. L'intention du gouvernement ottoman turc de supprimer ses citoyens arméniens est non seulement un crime contre l'humanité, mais aussi un génocide. Que les héritiers de l'État ayant perpétré ce crime et d'autres nient que le génocide ait eu lieu est en soi une violation des droits des survivants et de leurs descendants. Le partenariat formé aujourd'hui contribuera à faire connaître l'histoire du génocide arménien à un plus large public, au profit des générations à venir. "
Pendant et après la Première Guerre mondiale, les dirigeants de l'Empire ottoman (qui a par la suite laissé place à l'actuelle Turquie) ont tenté, avec une très grande brutalité, de détruire toute la minorité arménienne et d'autres personnes d'allégeance chrétienne (les Assyriens et les Grecs) de l'empire. Le gouvernement s'est attaqué à eux pour des motifs ethniques et religieux. Le génocide a commencé en 1915 par l'exécution de chefs arméniens. Les responsables en place ont ensuite rassemblé hommes, femmes et enfants d'origine arménienne dans les diverses régions de l'empire. Les victimes étaient soit massacrées, soit embrigadées dans des marches forcées à travers le désert où la mort les attendait. Un grand nombre de personnes sont mortes de faim. Les auteurs de ces massacres ont essayé de les dissimuler à la face du monde.
La première réaction de la communauté internationale au génocide a pris la forme d'une déclaration commune de la France, de la Russie et de la Grande Bretagne, en mai 1915, dans laquelle les ignominies de l'Empire ottoman envers le peuple arménien étaient qualifiées de " nouveau crime contre l'humanité et la civilisation ". En 2004, les députés canadiens réunis à la Chambre des communes ont adopté une résolution par laquelle ce génocide était officiellement reconnu.
" En sensibilisant davantage les gens au génocide arménien, nous espérons qu'ils se rappelleront à quel point il est important de dénoncer les violations des droits de la personne. Nous avons hâte de travailler avec le Musée canadien pour les droits de la personne à la réalisation de cet objectif ", a déclaré le directeur du MIGA, Hayk Demoyan.
On estime que deux millions d'Arméniens vivaient dans leur pays ancestral au sein de l'Empire ottoman à l'aube de la Première Guerre mondiale. Environ un million et demi d'entre eux ont péri entre 1915 et 1923. Les quelque 500 000 autres ont trouvé refuge à l'étranger.
Un membre de l'auditoire, Jack Garabed, descendant manitobain d'un survivant du génocide arménien, était présent pour assister à la ratification de ce partenariat historique et pour faire le récit de ce qu'a vécu son père, Garabedi Haroutounian. Il a raconté comment son grand‐père a été enlevé une nuit et assassiné. Son père a alors été placé dans un orphelinat. Il croit que sa grand‐mère a pu fuir en Égypte avec certains de ses plus jeunes enfants. On a obligé son père à changer de religion. Des bienfaiteurs de l'Armée du salut ont fait en sorte que trois des orphelins de cet établissement, dont son père, puissent venir au Canada. Le jeune Haroutounian a quitté les deux autres garçons à Montréal et a poursuivi sa route vers le Manitoba. Le voyage en train le fascinait, et il avait envie d'aller aussi loin qu'il lui serait possible. Le train l'a conduit jusqu'à Winnipeg, et de là, il a été confié à des fermiers de la région de Killarney.
À propos du Musée canadien pour les droits de la personne
Le MCDP est le premier musée exclusivement consacré à l'évolution, à la célébration et à l'avenir des droits de la personne. Le Musée canadien pour les droits de la personne est le premier musée national à être établi à l'extérieur de la région de la capitale nationale. Les visiteurs du Musée seront invités à participer à une expérience multimédia misant sur l'immersion, l'interactivité et d'autres approches novatrices, afin de vivre un moment aussi inoubliable qu'inspirant qui, nous l'espérons, les convaincra de l'importance de promouvoir et de préserver les droits de la personne.
À propos du Musée Institut du Génocide Arménien
Le Musée Institut du Génocide Arménien (MIGA) de l'Académie nationale des sciences est un organisme sans but lucratif dont le siège social est à Erevan, dans la République de l'Arménie. La mission du MIGA est de mener des études théoriques dans un cadre universitaire et des recherches scientifiques, de produire des analyses des problèmes et de mettre sur pied des expositions réunissant des documents et des objets commémorant le premier génocide du XXe siècle.
À propos de l'Institut international d'études sur le génocide et les droits de la personne (une division de l'Institut Zoryan)
L'Institut international d'études sur le génocide et les droits de la personne (une division de l'Institut Zoryan)est dirigé par Greg Sarkassian, président arménien, le professeur Roger W. Smith, président de l'Institut, et George Shirinian, directeur général. Il offre un programme annuel d'études comparatives sur le sujet du génocide en partenariat avec l'Université de Toronto et publie en co édition la revue savante Genocide Studies International, en collaboration avec les Presses de l'Université de Toronto. Il est le premier centre international sans but lucratif à se consacrer à la recherche et à la documentation des enjeux contemporains liés aux questions du génocide, de la diaspora et de l'Arménie.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Christelle Mekoh Gestionnaire des communications du MCDP
204 289‑2114
Cell. : 204 299‑7095
christelle.mekoh@museepourlesdroitsdelapersonne.ca
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