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Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
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Bienvenue à tous et à toutes en territoire du Traité 1 et à Winnipeg, ma ville préférée. Je suis content que vous ayez pu vous joindre à nous pour le dîner. Avant de commencer mon allocution, j'aimerais souligner la présence du maire de Winnipeg, Sam Katz. Sam, vous avez toujours appuyé solidement le Musée canadien des droits de la personne et nous vous remercions d'être ici aujourd'hui, à la tête de cette ville, à titre de fier partenaire et ami du Musée et de l'industrie touristique.
Il me fait aussi plaisir de remercier les commanditaires de ce dîner, nos partenaires
- Travel Manitoba, sous la direction d'Hubert Mesman et de son équipe ainsi que
- Destination Winnipeg, dirigé par Marina James et son équipe. Merci beaucoup d'avoir commandité ce dîner et pour tout l'excellent travail que vous accomplissez afin de promouvoir la ville et la province.
J'aimerais aussi adresser un merci tout spécial à David Goldstein et à son équipe de l'Association de l'industrie touristique du Canada, qui a organisé ce qui s'annonce comme une autre édition réussie de Rendez‐vous Canada! Donnons‐leur une bonne salve d'applaudissements.
Michelle, merci de m'avoir présenté – oui, je suis chef de la direction du Musée canadien des droits de la personne, c'est ce que je fais chaque jour. Mais ceux et celles qui me connaissent bien savent aussi que je suis musicien et grand fan de rock and roll.
Je partage avec vous cette information afin que vous puissiez comprendre pourquoi je débute mon allocution d'aujourd'hui par les célèbres mots de John Lennon, dans un succès des Beatles :
"You say you want a revolution, well you know, we all want to change the world".
(Tu dis vouloir la révolution, mais tu sais, nous voulons tous changer le monde)
Ces paroles de protestation et de défi des années 1960 représentaient bien l'atmosphère de l'époque, où être jeune signifiait être militant, où les hommes et les femmes de toute l'Amérique du Nord ont trouvé une voix et ce faisant, ont commencé à défendre ce à quoi ils croyaient. C'était une période d'espoir et de défi alors que des dizaines de milliers de personnes s'attaquaient aux superpuissances par la force des fleurs et remplaçaient les fusils par des signes de paix.
La semaine dernière, les médias nous rappelaient que quarante années se sont écoulées depuis que des centaines d'étudiants de l'Université Kent State ont protesté contre l'invasion du Cambodge par le Président Nixon. Leur marche pacifique a été accueillie par les coups de feu de la Garde nationale de l'Ohio et en fin de compte, plusieurs étudiants avaient été blessés et quatre d'entre eux ont perdu la vie en défendant ce à quoi ils croyaient.
Peu après le massacre de Kent State, un mouvement musical a émergé, par la voix audacieuse d'un autre chanteur de rock and roll qui croyait qu'il devait lui aussi prendre position. En utilisant la musique en signe de protestation, il s'est servi du palmarès afin de remettre ouvertement en question les actions du gouvernement. Vous vous souviendrez sans doute de ses paroles :
"Tin soldiers and Nixon's coming; we're finally on our own;
This summer I hear the drumming; four dead in Ohio."
(Les soldats de plomb et Nixon s'en viennent; nous sommes finalement libres; cet été, au son des tambours, quatre personnes sont mortes en Ohio.)
Le chanteur de rock Neil Young a réussi à capturer la colère et l'outrage des jeunes de cette époque; il s'est levé pour défier le statu quo et lancer un défi au président américain avec les paroles de sa chanson! Il a été censuré par de nombreuses stations de radio et considéré comme un traitre. Il fallait vraiment du courage pour faire ce qu'Il a fait. C'est ce à quoi nous pouvons nous attendre des gens de Winnipeg comme Neil.
Le Manitoba a dans son histoire plusieurs exemples de gens qui se sont levés pour défendre passionnément ce à quoi ils croyaient. Winnipeg, en particulier, s'est retrouvée à l'épicentre de certains des plus grands progrès en matière de droits de la personne qui ont rendu ce pays et par son exemple le monde, meilleurs.
C'est ici même, sur les rives des rivières Rouge et Assiniboine que les Premières nations d'Amérique du Nord se sont rassemblées pendant des milliers d'années afin de résoudre des conflits et négocier des ententes de paix.
Ça se passait ici, à cet endroit même.
Ici même, Nellie McClung a entrainé les femmes dans une parodie de gouvernement audacieuse, artistique et satirique qui a permis aux femmes d'obtenir le droit de vote au Canada.
Ici même, le chef Métis Louis Riel a lancé la rébellion de la rivière Rouge et ce faisant, assurait les droits des francophones et ceux des Métis partout au Canada au prix de sa vie.
Ici même, des milliers de travailleurs, las des mauvaises conditions de travail, ont organisé la plus importante grève générale en Amérique du Nord. À la fin du conflit, plusieurs furent blessés, une personne est morte, mais les droits des travailleurs étaient désormais garantis dans ce pays et continuent de se développer à ce jour.
C'était ici que les gens immigraient en provenance du monde entier à la recherche d'une vie meilleure, pour se libérer de la persécution, de l'oppression et de la pauvreté, attirés par l'emplacement central de Winnipeg où convergent les rivières est‐ouest et nord‐sud et par les riches terres agricoles. En fin de compte, nous sommes devenus un centre nord‐américain d'immigration, d'échange et de commerce.
Bienvenue à Winnipeg, épicentre de plusieurs révolutions en matière de droits de la personne. Ici même, les triomphes du passé servent à nous définir, nos héros historiques servent à nous inspirer, mais c'est l'avenir qui nous motive.
Même des milliers d'années plus tard, nous souhaitons toujours changer le monde.
Et nous avons ici même une nouvelle façon de le faire : le Musée canadien des droits de la personne.
Tout comme pour nos autres succès en droits de la personne, le chemin menant à la création de ce Musée n'a pas été des plus faciles. Il a fallu un homme de Winnipeg, Israel Asper, pour se lever et démarrer une révolution ici même au Canada, afin de changer la façon dont les musées nationaux sont créés et utilisés.
Sa croisade a fini par captiver l'imagination de milliers de personnes et a résulté en la création du premier musée national canadien situé hors de la capitale, Ottawa; du premier musée national érigé à l'aide d'une contribution importante du secteur privé; et du premier musée national canadien à être centré sur une cause plutôt que sur une facette de l'histoire. La réputation de défi et de passion pour les droits de la personne de Winnipeg nous a une fois de plus permis de nous lever et d'exiger mieux; le résultat, c'est ce musée enraciné dans le passé mais désireux de changer notre avenir.
L'heure est venue.
Le Musée canadien des droits de la personne, présentement en construction, donne le coup d'envoi à une nouvelle révolution. Une révolution qui compte encore sur l'exubérance des jeunes et les inspire à se lever et à prendre position. Mais plutôt que la colère et la confrontation, cette fois les armes seront l'apprentissage et le dialogue. L'approche du Musée reflètera l'architecture du bâtiment, car la séquence de passerelles que nous tendons d'une zone d'apprentissage vers une autre à l'intérieur du Musée, permettra aux visiteurs de tendre des ponts de respect au sein des collectivités et entre les collectivités du monde entier.
Nous érigerons d'autres passerelles avec le temps, en utilisant la technologie qui permet au Musée de transcender ses murs physiques et de créer des réseaux sociaux et des expériences virtuelles tout aussi capables de transformer les visiteurs que le périple proposé par le Musée.
Nous ferons en sorte que le Musée sorte de ses murs physiques alors que nous ferons de Winnipeg et du Manitoba une destination de droits de la personne. Notre vision consiste à devenir une destination internationale de droits de la personne autant virtuelle que physique pour l'esprit, le corps et l'âme.
Notre heure est venue.
Quand le bâtiment ouvrira ses portes en 2012, nous serons déjà en train de changer le monde. Nous collaborons en partenariat avec quatre universités de Winnipeg afin de développer des programmes d'éducation en droits de la personne qui positionneront Winnipeg à titre de destination globale de promotion et d'étude des droits de la personne.
Nous construisons un centre de savoir et de recherche au sein même du Musée afin d'attirer les chercheurs en droits de la personne du monde entier pour prendre part à des symposiums, des conférences et des groupes de réflexion sur les droits de la personne. Un mouvement est lancé afin de faire pression sur les Nations Unies pour faire ouvrir un bureau de l'UNESCO destiné à aider les peuples Autochtones à confronter les défis auxquels les peuples indigènes font face au Canada et dans le monde entier.
Les membres du Club Rotary local tentent aussi de faire nommer Winnipeg " Centre Rotary mondial de la paix ". Les organismes pour jeunes collaborent avec nous afin que leurs conférences et rencontres sur les droits de la personne soient organisées ici, à Winnipeg. Le mouvement prend de l'élan.
Comme l'a dit récemment Arthur Mauro, fondateur du Centre pour la paix et la justice de l'Université du Manitoba : " Tout comme la Convention de Genève dicte les règles de la guerre, il y aura une Convention de Winnipeg qui dictera les règles de la paix et de la justice sociale. Winnipeg deviendra la nouvelle Genève. "
Tous ces efforts vont plus loin que la vantardise et l'attrait touristique. Au sein de la province la plus charitable du Canada, nous voulons faire une différence afin que les gens : comprennent les droits de la personne, exigent les droits de la personne et se lèvent pour défendre les droits de la personne afin d'entreprendre un nouveau type de révolution basé sur les droits de la personne.
Notre heure est venue.
Vous le savez, être président et chef de la direction du magnifique Musée canadien des droits de la personne comporte certains avantages. Le plus important d'entre eux, c'est d'être assez près du chantier de construction pour m'y rendre à pied et juger de moi‐même des progrès de ce bâtiment gigantesque. Je m'émerveille devant son architecture, un mélange enivrant de montagnes de pierre, d'acier et de verre agencé de façon unique au monde.
Certains jours, je me tiens debout au centre de la structure, quand j'obtiens l'autorisation de le faire et je plante mes chaussures de sécurité solidement sur le sol et je regarde vers le ciel en sachant qu'un jour dans ce ciel s'élèvera là une Tour de l'espoir, symbole et message envoyé à toute l'humanité en faveur des droits de la personne.
Puis, je baisse les yeux vers la terre et je m'émerveille devant la façon dont nous avons intégré ce bâtiment à la terre de la façon la plus respectueuse possible. Nous avons commencé avec une bénédiction du sol par les aînés des Premières nations et des Métis. Nous avons minimisé l'excavation dans ce lieu historique en choisissant de construire sur pieux et de permettre les futures fouilles archéologiques, tout en laissant l'endroit aussi intact que possible. Nous avons demandé aux aînés des Premières nations et des Métis de bénir la terre par une cérémonie de calumet. Et avant d'enfoncer chaque pieu et caisson dans le sol, il y en a 450 en tout, un travailleur de la construction des Premières nations a placé dans chaque puits des sacs de médicaments afin de dédommager la Terre‐mère.
Puis, je regarde aux alentours et je m'émerveille devant le fait que des nouveaux immigrants travaillent sur ce chantier aux côtés de collègues des Premières nations et des Métis, de travailleurs francophones, et de Canadiens de deuxième, troisième et quatrième génération dont les racines proviennent de tous les coins du monde. Mes amis, après tous ces millénaires, La Fourche est encore un lieu de rencontre.
Et je ne peux m'empêcher d'imaginer que la Terre‐mère doit sourire alors que nous lui offrons des relations et du respect en même temps que des briques et du mortier. Le Musée n'est pas encore ouvert qu'il a déjà une histoire à raconter.
Votre heure est venue.
J'espère que tout comme moi, dans ce magnifique bâtiment, cet endroit fascinant et cette mission de droits de la personne, vous percevez les incroyables possibilités touristiques qui nous attendent alors que nous nous rapprochons de 2012. Nous croyons que le Musée canadien des droits de la personne ouvrira de nouveaux segments de marché pour le Canada central, comme le tourisme des jeunes et des LGBT. Et alors que notre ville sera de plus en plus impliquée dans une révolution des droits de la personne, les possibilités de tourisme humanitaire et de pèlerinage en droits de la personne s'ouvriront et que nous trouverons ensemble des moyens créatifs de traiter de nos propres enjeux de droits de la personne en demandant aux autres de collaborer avec nous afin d'y parvenir.
De plus, nous créons des partenariats et des relations de collaboration avec des collectivités locales et de partout au Canada qui ont des témoignages à raconter. Plus spécifiquement, nous entendons collaborer avec les Premières nations d'ici, les Inuits et les Métis afin de créer de nouvelles possibilités pour le tourisme autochtone, centrées sur les droits de la personne et les conteurs. Nous inviterons le monde ici pour apprendre les concepts de paix et de justice des Autochtones.
L'heure est venue. Pour nous. Pour vous.
L'heure du Canada est venue.
Nous avons des témoignages à raconter, ceux d'aujourd'hui d'ici et d'ailleurs, afin d'encourager les gens à se lever et les inciter à l'action.
En racontant nos témoignages, nous espérons que d'autres témoignages les suivront. Des témoignages comme ceux de deux étudiants néo‐écossais qui, il n'y a pas si longtemps, se sont levés face à des intimidateurs qui s'en prenaient à un élève parce qu'il portait un polo rose à l'école. Le garçon s'est fait menacer et harceler, lancer des injures et traiter d'insinuations négatives gays parce qu'il portait du rose. Deux élèves de 12e année, David Shepherd et Travis Price, ont entendu la nouvelle et ont décidé d'agir. Ils se sont rendus à un magasin d'aubaines du coin et ont acheté 50 t‑shirts et maillots roses pour que des gens de l'école les portent le lendemain.
Ensuite, les deux élèves sont allés en ligne afin d'inciter leurs collègues à participer à leur cause anti‐intimidation surnommée " marée rose ". Le lendemain, non seulement des douzaines d'autres élèves portaient les t‑shirts roses, mais des centaines d'autres arboraient leurs propres vêtements roses, certains de la tête aux pieds. Les intimidateurs se sont tus et le mouvement anti‐intimidation qui en a découlé continue de croître en Amérique du Nord. Simplement parce que deux personnes ont choisi d'intervenir.
C'est maintenant notre tour d'intervenir pour l'humanité, pour promouvoir le respect et la dignité de tous et de toutes.
Quand les gens viendront au Musée, nous les inciterons à agir. Que ce soit en versant un don, en démarrant une protestation, en s'armant de connaissances, en démarrant une campagne de pression ou par un simple geste comme porter du rose, nous leur laisserons savoir que leurs gestes comptent. Mais pourquoi attendre l'ouverture des portes? Commençons dès aujourd'hui. J'ai une faveur à vous demander.
Songez au pouvoir de changement qui se trouve dans cette salle en ce moment. Je vous ai conté ce que deux jeunes hommes ont accompli quand ils ont affronté deux intimidateurs. Imaginez ce qui se produirait si nous décidions tous de nous lever et de faire quelque chose en notre pouvoir… comme Neil Young, comme Nellie McClung ou comme ces deux adolescents de la Nouvelle‐Écosse.
En arrivant ici aujourd'hui, vous avez probablement complété la phrase à l'écran " Tout le monde a le droit de… ". Si vous l'avez fait, dites‐moi ou signalez‐moi les droits qui vous tiennent à cœur. (attendre que quelques personnes aient crié.)
Merci. Maintenant, je vous demande à tous et à toutes de vous engager à poser au moins un geste afin d'aider le monde à y parvenir. Une fois cet engagement pris pour vous et pour le monde, levez‐vous et tapez des mains, faites autant de bruit que vous pourrez jusqu'à ce que nous n'entendions, ne voyions et ne sentions ce tonnerre pour le changement.
Formidable! Wow! Merci de votre implication envers l'humanité. Maintenant, imaginez quelque chose avec moi.
Aujourd'hui, vous êtes 1 300 réunis ici. Multipliez ce nombre par 200, c'est à dire le nombre de visiteurs du Musée à chaque année. Imaginez notre monde si tous et toutes décidaient d'agir, même juste une fois. Pensez de quelle façon le monde gagnerait en respect des autres, peut‐être même au point où nous ne vivrions plus de génocide, d'oppression et d'inégalités.
Maintenant, si vous pouvez imaginer le monde ainsi, la seule chose qui me reste à vous dire est… revenez ici en 2012 et après, afin de nous aider à y arriver! Maintenant, mesdames et messieurs, nous en sommes là.
Merci, mesdames et messieurs. Je vous invite maintenant à regarder l'écran pendant quelques minutes afin d'apercevoir un gros plan du Musée canadien des droits de la personne, le Musée qui changera l'avenir.
Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.