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Allocution de M. Stuart Murray au Sénat à Ottawa (ON) le 1 décembre 2009

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Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

Détails du communiqué

Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous pour vous parler du projet le plus passionnant au Canada, le Musée canadien des droits de la personne.

Permettez‐moi tout d'abord de vous remercier, chers sénateurs, de votre appui constant à l'égard de ce musée novateur. Comme vous le savez, nous sommes à créer le premier musée national canadien depuis 1967. Et, quel patrimoine ce sera pour les générations montantes! Donc, je suis heureux de pouvoir aujourd'hui vous donner une idée de la façon dont le projet a progressé depuis que la loi créant le Musée a complété sa lecture finale au Sénat, le 5 mars 2008, et la journée historique du 13 mars où les amendements à la Loi sur les musées ont obtenu la sanction royale, donnant naissance au Musée canadien des droits de la personne.

On dit parfois, vous l'avez peut‐être entendu, que Winnipeg a un climat rigoureux, que c'est une ville isolée, qu'elle ne compte pas d'équipe de hockey professionnelle … bon. Un chanteur populaire allait même jusqu'à chanter "à Winnipeg les nuits sont longues". Mais je répliquerais que ces facteurs négatifs contribuent à produire la vision et la ténacité nécessaire à mener à bien des projets majeurs, peu importent les conditions. Comme, par exemple, de créer le premier musée national en dehors de la capitale nationale. Rien de cela, d'ailleurs, n'aurait été possible sans Mme Gail Asper et son équipe, et leur infatigable conviction en vue de réaliser le rêve d'Izzy Asper. Sa foi inébranlable et l'activité inlassable de Gail ont fait de ce musée une réalité. C'est une formidable réussite. J'aimerais ici adresser mes remerciements à Mme Gail Asper. Elle a fait preuve d'un courage à toute épreuve. Sa persévérance et sa ténacité ont su porter ce projet là où il se trouve en ce moment. Si vous le voulez, j'en profiterais pour applaudir bien fort son énergie, sa passion et son engagement à l'endroit du Musée canadien des droits de la personne. Merci Gail.

Je voudrais aussi vous présenter quelques‐uns des membres de l'équipe du MCDP qui ont pu se joindre à nous aujourd'hui : Patrick O'Reilly, chef d'exploitation, Susanne Robertson, chef des opérations financières et Étoile Stewart, gestionnaire des relations gouvernementales. Ce sont là quelques membres éminents de l'équipe dévouée qui s'active à Winnipeg, au Manitoba.

Le MCDP est le cinquième musée national du Canada, et le premier établi à l'extérieur de la région de la capitale nationale. C'est aussi le premier musée national du Canada créé grâce à d'importantes contributions d'autres paliers de gouvernement et du secteur privé. 

Pour vous donner un peu de perspective historique, c'est le 6 mars 1880 que le Gouverneur général du Canada annonçait la nécessité de créer un musée d'art national sis au siège du gouvernement, donnant naissance au Musée des beaux‐arts du Canada, notre premier musée national du Canada. Durant les 90 années suivantes, la famille s'accrut progressivement. Trois organisations jumelles virent le jour au cours de cette période : le Musée canadien des civilisations et sa filiale, le Musée canadien de la guerre, le Musée des sciences et de la technologie du Canada et ses filiales, le Musée de l'agriculture du Canada, le Musée de l'air et le Musée canadien de la nature. 

En 1953, dans la foulée de la Commission Massey, se déroulèrent d'intenses activités culturelles, menant notamment à la création de la Bibliothèque nationale et à celle du Conseil des arts du Canada, mais aucun nouveau musée national ne fut créé. Il fallut attendre jusqu'en 1967 avant que le gouvernement n'estime qu'il était temps d'agrandir la famille et c'est alors que, lors de la célébration du centenaire du Canada, les Canadiens assistèrent à la naissance du Musée des sciences et de la technologie. 

Ensuite, 41 années s'écoulèrent avant la création d'un nouveau musée national, jusqu'à ce que, le 19 décembre 2008, nous brisions de nouveau la glace en amorçant la construction de notre formidable musée.

La mission officielle du Musée canadien des droits de la personne est, selon la formulation inscrite dans la Loi sur les musées "d'explorer le thème des droits de la personne, en mettant un accent particulier mais non exclusif au Canada, en vue d'accroître la compréhension du public à cet égard, de promouvoir le respect des autres et d'encourager la réflexion et la dialogue".

Je considère comme un honneur extraordinaire que l'on ait fait appel à moi pour diriger cette jeune organisation dont l'histoire est déjà si féconde. Quelles magnifiques fondations sur lesquelles construire! Évidemment de lourdes responsabilités accompagnent cet honneur. Je les considère avec tout le sérieux possible. Les yeux du pays et du monde sont tournés vers ce projet et notre but est non seulement de répondre aux attentes, mais de les dépasser.

CONSTRUCTION

La construction va bon train à Winnipeg et le Musée prévoit ouvrir ses portes en 2012. L'emplacement du Musée est situé dans une zone, appelée La fourche, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, un lieu historique national de premier choix pour la tenue d'événements populaires et un carrefour touristique.

Nous travaillons en étroite collaboration avec les leaders métis et des premières nations du Traité 1 (Treaty 1) afin de déterminer la façon idéale de démontrer tout notre respect envers les populations et l'histoire de la région.

Nous travaillons aussi de façon à nous assurer de refléter la riche histoire de Winnipeg en matière de droits de la personne, une histoire qui a eu un impact majeur sur le Canada, marquée notamment par la grève générale de Winnipeg, en 1919, les luttes pour la reconnaissance des droits des francophones et, avec Louis Riel, ceux des Métis, ou la lutte pour les droits des femmes, illustrée par la suffragette Nellie McClung.

Un concours international d'architecture, tenu en 2004, avec comme objectif la création d'une véritable icône architecturale, a amené le jury à choisir la firme américaine Antoine Predock.

Le Musée a retenu les services de Smith Carter, architectes et ingénieurs, société ayant son siège à Winnipeg, afin de transposer le concept architectural d'Antoine Predock en plans et devis d'ingénierie, ainsi que PCL Construction, une autre firme canadienne, à titre de gérant de construction pour ce projet éminemment complexe. Au moment même où je vous parle, des murs et des plafonds de béton sont coulés et le chantier compte deux gigantesques grues de 61 mètres (200 pieds) de hauteur qui atteindront même 30 mètres (100 pieds) de plus, le moment venu d'ériger la Tour de l'espoir et la superstructure de verre qui deviendra la signature visuelle du Musée. 

À titre de comparaison, la flèche de la Tour de la paix, ici, au parlement, atteint 92 mètres (302 pieds et six pouces), alors que notre Tour de l'espoir comptera 100 mètres (328 pieds).

Cet édifice deviendra une véritable icône, un bijou architectural qui, déjà, captive l'imagination des gens.

Vendredi dernier, j'ai visité le chantier de construction et assisté à la coulée de la première racine de l'édifice. On y trouvera l'aile éducative du Musée et ses salles de cours. J'ai été renversé par les dimensions et l'échelle de cet édifice. Je suis impatient de parcourir cette section, dans 3 ans, et d'y entendre, non plus le bruit des machines, mais les voix d'enfants d'école posant des questions, mettant leurs professeurs au défi, discutant, et à l'occasion, laissant fuser quelques éclats de rire! 

UN MUSÉE D'IDÉES

Le MCDP démontrera l'engagement du Canada à l'égard des droits de la personne par la création de ce musée à la fine pointe du progrès, un musée d'idées, logé dans l'édifice iconique imaginé par Predock, mais aussi, un musée virtuel sur Internet. Le Musée traitera des défis canadiens et mondiaux, des enjeux et des victoires en matière de droits de la personne. 

Le contenu du Musée, tout comme son écrin architectural sera de calibre mondial. Le plan directeur des expositions a été conçu par Ralph Appelbaum et associés, le leader mondial en conception d'expositions. Le Conseil d'administration du Musée et son personnel ont travaillé avec Ralph Appelbaum à raffiner le plan d'expositions, s'assurant qu'aucun élément n'y manquait pour créer par le biais d'une institution culturelle NATIONALE, une expérience inoubliable, une expérience qui change la vie. .

Un "musée d'idées", cela veut dire que nous ne présenterons pas une seule orientation interprétative pour chaque sujet, mais plutôt une variété de points de vue et de perspectives. Notre but est de favoriser une meilleure compréhension des droits de la personne, des défis et victoires qui y sont inhérents, des liens unissant des personnes ou des situations en apparence divergents. Nous croyons être en mesure d'y parvenir à l'aide d'un solide travail de recherche et d'activités de conservation, d'un recours optimal aux technologies de pointe et de fructueux partenariats avec des organisations et des experts oeuvrant dans le domaine des droits de la personne. 

Le MCDP favorisera l'interaction entre les visiteurs et la mobilisation de ceux‐ci par l'utilisation de technologies numériques et multimédias. Le Musée utilisera les technologies numériques, le multimédias, l'Internet et d'autres concepts non technologiques éprouvés afin de favoriser des dialogues entre les visiteurs ou les groupes de visiteurs et entre les visiteurs et le Musée à propos des droits de la personne.

Le site WEB du MCDP sera une porte d'accès faisant autorité pour tous les contenus relatifs aux droits de la personne et les organismes partenaires. Sa présence Internet complète contribuera aussi à aider le Musée à diffuser et recevoir des contenus liés aux droits de la personne auprès des musées, des bibliothèques, des foyers ou encore des lieux publics, partout dans le monde, par le biais d'une vaste gamme de médias et sous divers formats. 

Le Musée recourra aussi aux arts visuels, à la musique, à la danse et au théâtre pour mobiliser, éduquer et inspirer ses visiteurs.

Nous mettrons en place un programme éducatif national dont l'objectif sera d'amener chaque année des milliers d'étudiants au Musée afin d'y étudier les droits de la personne dans le monde.

Plusieurs organismes, dans tout le pays, ont commencé à reconnaître l'utilité que représente ce projet. Par exemple, le club Rotary international a conclu des protocoles d'entente avec l'Université du Manitoba (University of Manitoba), le Winnipeg Global College, le Collège universitaire de Saint‐Boniface et la Canadian Mennonite University en vue d'élaborer un programme d'études international en droits de la personne. Ces partenariats contribueront à faire en sorte que des étudiants venant du Canada et du monde entier puissent être des utilisateurs de premier plan du Musée. 

Comme le disait récemment M. Arthur Mauro, ancien pdg du Groupe Investor's, ex‐chancelier de l'Université du Manitoba et fondateur du Centre pour la paix et la justice (Centre for Peace and Justice) de cette université : "Nous avons tous les outils qui nous permettent de confirmer la personnalité de Winnipeg comme centre d'excellence pour des études sur la paix et les droits de la personne", une sorte de Genève des Prairies, si vous voulez.

MOBILISATION DU PUBLIC

Avant la création formelle du Musée, un rapport au ministre du Patrimoine canadien à propos du Musée des droits de la personne recommandait qu'un groupe d'universitaires, de spécialistes et chefs de file en matière de droits de la personne soit formé afin de recueillir des informations pertinentes de la part de personnes, de groupes ou d'organismes. En janvier 2009, était créé de la sorte un premier Comité consultatif du contenu (CCC) et ce modèle visant la mobilisation du public ne fera que se développer.

Nous sommes actuellement engagés dans un processus de collecte de témoignages à travers tout le pays. En février 2010, nous aurons visité 17 villes différentes, au moins une par province et territoire. Nous travaillons en collaboration avec la firme LORD Cultural Resources, basée à Toronto, le plus important cabinet de professionnels de la culture dans le monde, pour mener à bien ce processus.

Conformément à notre engagement à créer un musée offrant des perspectives multiples, nous prévoyons exposer tous les aspects d'une histoire, dans l'optique des droits de la personne et la perspective d'organismes communautaires, incluant les témoignages de ceux qui ont été impliqués et affectés par les victoires ou les conflits relatifs aux droits de la personne, et de ceux qui peuvent être considérés comme les auteurs de privations de droits.

Dans le cours de ces séances de mobilisation du public, nous avons entendu des personnes appartenant à des segments largement opposés du spectre idéologique. Notre équipe a été frappée par l'ouverture, la générosité et la franchise des personnes qui ont partagé avec nous leurs témoignages. 

On nous a parlé d'un vaste éventail de questions de droits de la personne, et, si vous me le permettez, je citerai ici certains de ces thèmes afin de vous permettre d'avoir une idée plus précise de l'ampleur des contenus sur lesquels nous avons entrepris des recherches : les questions linguistiques, les migrations, l'immigration, les genres, l'origine raciale, la religion, le travail, l'orientation sexuelle, le traitement réservé aux enfants, les déficiences, la santé, l'économie, la nourriture, l'eau, l'éducation, l'environnement, la pauvreté, le vieillissement et les autochtones. Et cette liste n'est pas du tout exhaustive! D'ailleurs je suis ouvert à vos suggestions, si vous pensez que nous avons oublié quelque chose.

Les Canadiens nous ont également affirmé que nous ne pouvions explorer la question des droits de la personne sans prendre en considération nos responsabilités. C'est la raison pour laquelle notre mission d'insuffler aux visiteurs un sens de responsabilité personnelle, d'encourager le civisme actif et d'appeler les visiteurs à l'action en matière de droits de la personne est si cruciale.

Je sais que certaines personnes s'inquiètent de ce que plusieurs des histoires qui seront racontées dans notre musée seront négatives, déprimantes, voire sinistres. Bien que nous devions étudier certaines périodes de l'histoire marquées par des persécutions, des exterminations massives et de la discrimination, nous espérons toutefois exposer aussi les victoires individuelles et collectives en matière de droits de la personne qui ont aidé le Canada et le monde entier à surmonter ces tragédies et qui, aujourd'hui, inspirent notre action. 

Ainsi que nous le rappelait le Dr. Henry Bishop, lors de notre visite au Black Cultural Centre (le centre de culture noire) de Nouvelle‐Écosse, "ce n'est pas le Musée canadien des préjudices humains, c'est le Musée des droits de la personne". Quel rappel pertinent et quel défi!

Nous avons aussi établi un site WEB "partagez votre histoire", soit une campagne où des personnes de tous les horizons sont invitées à offrir leur propre témoignage. Et cela, pas seulement pour permettre à ceux qui ne peuvent participer à nos rencontres de s'exprimer, mais aussi pour ceux dont les témoignages peuvent être difficiles à partager lors d'une rencontre en direct avec une autre personne ou lors de forums et tables rondes avec des étrangers

Je vous invite d'ailleurs à partager avec le personnel du MCDP les idées, opinions et témoignages dont vous avez connaissance et ainsi, à nous aider à écrire l'histoire pour le Musée canadien des droits de la personne.

RETOMBÉES ÉCONOMIQUES

Outre sa contribution aux remarquables possibilités d'études en matière de droits de la personne, se conjuguant à la merveilleuse personnalité de notre ville, aux "portes de l'Ouest" et le fait que notre Musée représente un incroyable patrimoine à léguer à tous les Canadiens, il y a aussi d'importantes retombées économiques qui en découlent. Permettez‐moi de vous en dire quelques mots.

Au cours des trois prochaines années, entre 140 et 180 emplois à temps partiel et à temps plein seront créés au Musée, offrant des possibilités d'emploi très stimulantes à des diplômés locaux et à des professionnels hautement qualifiés. C'est aussi l'occasion d'attirer à Winnipeg des personnes hautement éduquées, qualifiées et passionnées. 

Les revenus fiscaux tirés du projet de construction de 310 millions de dollars (incluant les contenus) représentent 30 millions de dollars en impôt fédéral, 24 millions de dollars pour la province, et au‐delà de 7 millions de dollars pour la ville de Winnipeg.

Une fois le Musée construit et ouvert, le gouvernement canadien défrayera son budget de fonctionnement de 22 millions de dollars par année. Chaque année, cet investissement engendrera des millions de revenus fiscaux pour les trois paliers de gouvernement, mais il importe aussi de prendre en considération ce que ces montants susciteront d'investissements additionnels du secteur privé sous forme de commandites et de dons au Musée. 

Le Musée prévoit attirer des jeunes, des éducateurs, des universitaires, des groupes ethno‐culturels variés, des immigrants de fraîche date, des visiteurs étrangers, des Canadiens de toutes les régions, et, bien sûr, des visiteurs locaux. Des prévisions conservatrices indiquent que le Musée devrait accueillir à Winnipeg environ 250 000 visiteurs par année, produisant, selon le modèle d'évaluation du Bureau de la statistique du Manitoba, des dépenses de 25,7 millions de dollars par année injectées dans l'économie locale et produisant à leur tour des revenus fiscaux additionnels pour les gouvernements. 

Et ces chiffres représentent seulement ce que nous connaissons bien en ce moment, car il ne faut pas oublier qu'un projet de cette ampleur et de cette qualité agit comme catalyseur urbain entraînant le rajeunissement de quartiers, la création de nouveaux emplois, de nouveaux hôtels, restaurants et attractions. Le stimulus économique généré par le Musée, tant au plan local qu'à l'échelle nationale agira bien après l'ouverture des portes. Les retombées économiques constantes du Musée canadien des droits de la personne sont une réalité évolutive et permettez‐moi de vous dire que, quant à nous, les possibilités sont illimitées. 

Conclusion

Le MCDP sera un Musée qu'on ne peut comparer à aucune autre institution de ce pays. Il sera l'emblème de l'engagement du Canada à l'égard des droits de la personne, un lieu éducatif et un précieux héritage pour tous. 

Une personne peut faire la différence, et, lentement, d'Izzy à Gail, puis aux Amis du Musée et maintenant à mon équipe, le flambeau a été transmis, ralliant des personnes motivées par leur passion à réaliser ce rêve. Leur force collective est de celles qui peuvent changer l'avenir.

Permettez‐moi de vous remercier de m'avoir permis de vous rencontrer aujourd'hui et de vous mettre au courant de ce que je considère comme le projet le plus stimulant au Canada. 

J'aimerais en vous quittant vous faire entendre un court passage de vidéo provenant de notre processus de collecte de témoignages. Ce sont des élèves de l'école Joamie à Iqaluit, au Nunavut. Ils expriment des espoirs et des aspirations qu'il est de notre responsabilité commune de contribuer à réaliser. Ce sont ces jeunes visages qui ont apporté à l'équipe du Musée la motivation et l'inspiration nécessaires pour assumer la tâche colossale de bâtir le plus récent musée national du Canada. (vidéo — 5 minutes)

Merci de m'avoir accordé votre attention.

28 novembre 2009

Préparé par Étoile Stewart avec commentaires d'Angela Cassie

Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.