Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
Détails du communiqué
Une femme irano‐canadienne qui a été emprisonnée et torturée à Téhéran alors qu'elle avait 16 ans, puis forcée à marier un de ses bourreaux, sera au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) ce samedi et participera dans un spectacle basé sur son histoire.
Marina Nemat, auteure du best‐seller Prisonnière à Téhéran et le sujet d'un élément d'exposition dans la galerie " Les droits aujourd'hui " du Musée, fait partie de la distribution du spectacle, qui est une collaboration unique avec la troupe MOTUS O Dance Theatre, de Toronto. La pièce de 50 minutes combine danse, théâtre et paroles. L'entrée est gratuite.
Marina Nemat, qui vit maintenant à Toronto, est l'auteur de deux livres au sujet de sa terrible épreuve – Prisonnière à Téhéran (2007) et After Tehran : A Life Reclaimed (2010). Après l'avoir entendue lire son livre et donner des discours, les directeurs artistiques de la troupe MOTUS O se sont sentis poussés à aider Marina Nemat à raconter son histoire, en fournissant un " paysage émotif " de danse et de théâtre pendant qu'elle parle de ses expériences (voir le document d'information ci‐joint).
Les places sont limitées pour cette représentation et seront attribuées selon le principe du premier arrivé, premier servi. Le spectacle sera suivi d'une période de questions avec Marina Nemat, puis d'une séance de signatures à la Boutique du Musée.
Activité : Spectacle Prisonnière à Téhéran (en anglais) et séance de signatures avec Marina Nemat
Date/heure : Le samedi 19 novembre 2016, de 13 h 30 à 15 h 30
Lieu : Salle Bonnie & John Buhler et Boutique MCDP, 85 Israel Asper Way
La vision artistique de MOTUS O est de réaliser des œuvres captivantes de danse théâtrale qui font de la danse une forme artistique pertinente et importante dans tous les secteurs de la société. La troupe aspire à créer des expériences enrichissantes qui inciteront les gens à réfléchir et à réagir de façon positive les uns envers les autres, et envers le monde.
Document d'information
Née à Téhéran en 1965 de parents d'origine russe (sa grand‐mère s'était enfuie de la révolution russe), Marina Nemat a élevée dans une famille chrétienne vivant dans une société musulmane gérée par un gouvernement laïc. En 1979, après la révolution islamique, tout a changé pour elle. Danser était devenu illégal; son père a donc fermé son studio de danse de salon. Les femmes pouvaient être punies si elles portaient du poli à ongles, du parfum ou du rouge à lèvres, ou si elles montraient leurs cheveux, et donc sa mère a fermé son salon de beauté.
Marina Nemat s'est jointe à un mouvement de résistance et se rendait à des manifestations de protestation. Son nom a été mis sur une liste d'anti-révolutionnaires. Le 15 janvier 1982, elle a été arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à prendre un bain. Elle a ouvert la porte de la salle de bain et s'est retrouvée face à deux fusils braqués dans son visage. Elle a été transportée à la prison tristement célèbre d'Evin où on lui a bandé les yeux. Elle a été interrogée, torturée, puis condamnée à la peine de mort. Elle avait 16 ans.
Sa peine a plus tard été réduite à une peine d'emprisonnement à vie. Elle a été forcée d'épouser un garde de la prison – un des hommes qui l'avait torturée – et de se convertir à l'islam. Son mari a été tué plus tard pour des raisons politiques. Les parents de son mari ont décidé d'aider Marina en payant pour sa libération. Elle a quitté la prison en mars 1984.
L'année suivante, elle a décidé de se remarier. Parce que son nouveau mari était chrétien et qu'elle s'était convertie à l'islam, leur mariage était interdit par la loi, mais ils se sont tout de même mariés. En 1990, ils ont fait une demande d'asile au Canada.
Les éléments d'exposition du MCDP qui racontent son histoire sont une présentation numérique comprenant des extraits vidéo, des photographies et du texte, ainsi que plusieurs objets – y compris une boîte à sucre en argent qui appartenait à sa grand‐mère russe, un reçu de la prison d'Evin, un exemplaire de son premier livre et son manuscrit original.
L'une des photos dans l'exposition montre Marina, adolescente, avec un groupe d'amis à Téhéran.
" Nous étions tous dans la même classe, fait‐elle remarquer. Nous sommes cinq dans cette photo. Deux de nous ont été jetés en prison, et trois autres de cette classe ont été tués. Je suis contente qu'ils soient mis en valeur dans ce musée pour que les gens se souviennent. Sans mémoire, il n'y a pas d'avenir. Et ce musée abrite la mémoire. "
Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.