Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
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Les Canadiens et les Canadiennes savaient que la famine‐génocide de l'Holodomor était en cours en Ukraine au début des années 1930 parce que la situation avait été largement médiatisée à l'époque. C'est ce qu'affirme une nouvelle étude menée par un spécialiste du domaine, qui présentera ses résultats lors d'une activité publique qui se tiendra au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) la semaine prochaine.
Cette recherche, menée par Jaroslaw Balan, de l'Institut canadien d'études ukrainiennes à l'Université de l'Alberta, contredit la notion moderne selon laquelle la vérité sur l'Holodomor avait été dissimulée efficacement pendant 50 ans par le biais de la propagande et du déni, jusqu'à ce que des Canadiens Ukrainiens et d'autres sympathisants entreprennent une campagne de sensibilisation.
" Il est étonnant de constater la somme d'information véhiculée par les médias canadiens à cette époque concernant la situation agricole et la famine en Ukraine, ainsi que les politiques du gouvernement soviétique qui visaient à camoufler cette tragédie ", a déclaré Jaroslaw Balan.
Parallèlement, une campagne médiatique bien orchestrée sous l'influence du secteur commercial et des exportateurs canadiens de produits pour l'agriculture s'efforçait de minimiser la situation et de jeter le doute sur la nature du génocide, pendant lequel des millions d'Ukrainiens sont morts de faim, explique Jaroslaw Balan.
Un film original produit pour la galerie Briser le silence du MCDP concernant le rôle de la presse internationale dans le camouflage de l'Holodomor, souligne le pouvoir de la liberté d'expression et l'importance de s'élever contre l'injustice, affirme Jeremy Maron, chercheur‐conservateur au MCDP. Le film de 10 minutes sera également projeté lors de l'activité de la semaine prochaine.
" Ce film a pour but d'aider les visiteurs et les visiteuses à comprendre que le fait de briser le silence est un acte en faveur des droits de la personne, explique Jeremy Maron. C'est un moyen de faire sortir de l'ombre les cas de violation des droits de la personne pour sensibiliser la population, d'étaler la vérité au grand jour et de travailler à ce que justice soit rendue. Briser le silence est aussi une étape vers la réconciliation et la guérison des victimes, pour qu'elles retrouvent leur dignité et fassent entendre leurs voix. "
Jaroslaw Balan explique que les famines résultant des politiques de l'ancienne Union soviétique – celles survenues en 1925, 1928, 1929 et la grande famine de 1932 1933 – ont fait l'objet de nombreux reportages dans la presse canadienne sous la plume d'analystes du secteur agricole et de journalistes généralistes tels que Rhea Clyman, correspondante à Moscou pour le Toronto Evening Telegram, qui a été expulsée du pays en 1932.
" C'était comme regarder un train dérailler au ralenti. À l'époque, le public canadien n'ignorait pas ce qui se passait. De nombreux scientifiques, techniciens et ingénieurs canadiens du secteur agricole ayant été témoins de la situation avaient fait des mises en garde contre les conséquences inévitables. Il y avait une incroyable quantité d'informations disponibles. "
Pourtant, avec la pression publique en faveur d'un énorme marché très lucratif entre l'Union soviétique et le Canada – et le détournement subséquent de l'attention médiatique vers la montée d'Hitler et de l'Allemagne nazie – la vérité sur l'Holodomor est relativement tombée dans l'oubli. Ce n'est qu'en 2008, après bien des démarches de la communauté ukrainienne, que le gouvernement du Canada a officiellement reconnu ces événements en tant que génocide et a désigné le quatrième samedi de novembre comme le Jour de commémoration de l'Holodomor.
Jaroslaw Balan fera partie d'une discussion de groupe entre experts au Musée le 4 février à 19 h en compagnie de Jeremy Maron du MCDP. Cette soirée gratuite se tiendra dans la salle Bonnie & John Buhler; on y présentera également en première une nouvelle exposition itinérante du Musée national commémorant l'Holodomor à Kiev, avec l'aimable autorisation du conseil provincial manitobain du Congrès des Ukrainiens Canadiens.
Comme il s'agit du premier mercredi du mois, l'accès aux galeries du Musée est gratuit entre 16 h et 20 h.
Le Musée canadien pour les droits de la personne est le premier musée du monde exclusivement consacré à l'évolution des droits de la personne, à leur avenir et à leur célébration. Mettant à profit des technologies multimédias et d'autres approches novatrices, le MCDP offre aux visiteurs et aux visiteuses des rencontres inspirantes autour des droits de la personne dans le cadre d'une expérience à nulle autre pareille.
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