Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
Détails du communiqué
Un collectif d’artistes autochtones dont les œuvres sont partagées par des personnes qui défendent la terre. Une gourde utilisée au Tchad, où l’insécurité en nourriture et en eau est aggravée par le changement climatique. Des jeunes descendent dans les rues partout dans le monde lors de grèves massives appelant à l’action.
Une nouvelle exposition sur la justice climatique au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) présente ces histoires et plus encore, afin de souligner les liens entre le changement climatique et les droits de la personne. L’exposition est présentée dans trois vitrines : « En grève pour le climat », « Protéger la terre et l’eau » et « Alerte rouge pour l’humanité ».
Le concept de la justice climatique souligne que si les changements climatiques touchent tout le monde, les effets les plus néfastes sont souvent ressentis par les personnes et les communautés dont les droits et l’avenir sont compromis par l’exploitation continue des combustibles fossiles et d’autres sources d’émissions. Il souligne également que les inégalités existantes peuvent être exacerbées par les changements climatiques.
Selon la commissaire de l’exposition, Isabelle Masson (elle), il est essentiel de considérer les changements climatiques comme une question de droits de la personne pour mieux comprendre leurs répercussions.
« Nous pensons souvent aux changements climatiques sous l’angle de la science et des innovations qui permettront de réduire nos émissions de carbone au fil du temps. Mais nous oublions trop souvent que les changements climatiques ont un impact sur certaines personnes plus que d’autres aujourd’hui, et que les personnes les moins responsables des émissions sont souvent celles qui sont le plus négativement touchées », fait‐elle remarquer. « Aussi, les personnes qui bénéficient le plus de l’augmentation des émissions mondiales sont plus en mesure de se protéger des effets du changement climatique, ce qui soulève d’importantes questions sur les droits de la personne et l’égalité. »
L’exposition fait également état des liens importants entre les droits des Autochtones et l’extraction des ressources. Dans la galerie, au‐dessus des trois vitrines de l’exposition, est accrochée une bannière massive et visuellement impressionnante créée par une jeune artiste tsleil‐waututh, Ocean Hyland (elle). La bannière a servi dans le cadre d’une « barricade aérienne » en 2018 visant à empêcher les pétroliers de passer sous le pont Iron Workers Memorial de Vancouver et ainsi à résister à l’expansion du pipeline Trans Mountain. Sur la bannière, on peut lire en squamish : « Protéger cette terre, c’est dans notre sang. » Elle est prêtée au MCDP par le Musée de Vancouver.
L’œuvre d’Ocean Hyland est l’un des nombreux objets de la nouvelle exposition qui montre comment les jeunes agissent pour la justice climatique, a noté Isabelle Masson.
« Les jeunes ont souvent les arguments moraux les plus forts pour agir. Ils veulent que leur génération et celles qui suivront puissent respirer de l’air pur et boire de l’eau potable, où qu’elles vivent dans le monde, souligne Isabelle Masson. L’œuvre d’Ocean Hyland, ainsi que les actions d’autres jeunes qui défendent la terre et font la grève pour le climat, inciteront les gens à réfléchir à la manière dont ils peuvent eux aussi agir pour la justice climatique. »
L’exposition sera présentée dans la première galerie du Musée, Que sont les droits de la personne?, jusqu’à l’été 2024.
Contexte
En plus de la bannière, les éléments suivants sont compris dans l’exposition :
Une vidéo des grèves climatiques des jeunes de 2019, notamment la manifestation à Montréal qui a accueilli la militante suédoise Greta Thunberg et attiré plus de 500 000 personnes. Des images des grèves sont présentées aux côtés de la citation emblématique de Thunberg, « Notre maison est en feu ».
Des « rayures climatiques » qui montrent le rythme croissant du réchauffement climatique entre 1850 et 2020.
Un cadre de sérigraphie avec la bannière « Thunderbird Woman (Femme Tonnerre) », conçue par l’artiste autochtone Isaac Murdoch, sur laquelle il est écrit en anglais « L’eau est sacrée, non aux pipelines! ». Des milliers de bannières créées par Christi Belcourt et Isaac Murdoch du collectif Onaman ont été utilisées lors de manifestations contre les pipelines de combustibles fossiles en Amérique du Nord.
Une photo d’Aya Clappis et de Madeline Muzilh K‑N, défenseures de terres autochtones, manifestant leur solidarité avec les Wet’suwet’en contre le gazoduc Coastal GasLink. En 2020, elles ont occupé les marches du Parlement de la Colombie‐Britannique pendant plusieurs jours avec des jeunes de plus de 40 nations autochtones. Pour elles, les pipelines sont liés à la violence coloniale persistante contre les peuples autochtones.
Une gourde du Tchad fabriquée à partir d’une chambre à air. Cette gourde établit un lien entre le changement climatique et l’insécurité croissante en matière d’eau et de nourriture, car les communautés vulnérables les moins responsables des émissions sont souvent confrontées à de graves conséquences pour leur santé. L’objet a été obtenu grâce à une collaboration avec Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders.
Un modèle en Lego de l’ouragan Irma qui a causé d’importants dégâts dans les Caraïbes en 2017. Ce modèle montre les taux de précipitations enregistrés pendant l’ouragan Irma par les satellites de la NASA qui observent les précipitations mondiales. Les blocs rouges et verts représentent la pluie, et les blocs bleus représentent la glace et la neige qui se forment dans les couches supérieures, plus froides, de l’atmosphère. Le modèle a été créé par Kristen Weaver, de la NASA, et construit au MCDP par Lucas Ursel, un élève à l’école Seven Oaks Met de Winnipeg. Il est composé d’environ 6 000 blocs.
Des images et des vidéos en haute résolution peuvent être fournies sur demande.
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