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Un artiste autochtone et le Musée signent un accord historique pour une œuvre d’art d’importance nationale

Mots-clés :

Une grande installation artistique horizontale à armature en bois composé de multiples losanges et rectangles sur lesquels sont fixés de nombreux objets. Une porte est entrouverte en plein centre de l’œuvre. Visibilité masquée.

Photo : MCDP, Jessica Sigurdson

Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

Détails du communiqué

Des concepts autochtones et des principes juridiques occidentaux sont réunis dans un accord historiquement unique signé aujourd’hui par le Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) et l’artiste Carey Newman. L’accord inclut la protection et l’utilisation de La Couverture des témoins, une installation artistique puissante fabriquée à partir de plus de 800 articles recueillis auprès de survivants et survivantes et de sites liés aux pensionnats indiens d’un bout à l’autre du Canada.

Selon une démarche sans précédent, les documents écrits et une cérémonie orale ont reçu la même importance dans un accord qui confère des droits légaux à l’œuvre d’art elle‐même, en tant qu’entité vivante qui honore les histoires des survivants et des survivantes. 

« Plutôt que d’essayer de décider de nos droits, nous avons mis les droits avec la Couverture et les histoires qui nous ont été confiées par les survivants et survivantes », déclare Carey Newman (Ha‐Yalth‐Kin‐Geme), artiste et maître sculpteur des Premières Nations de l’île de Vancouver. « Nous ne négocions pas les uns contre les autres, mais nous collaborons ensemble dans le meilleur intérêt de la Couverture elle‐même. Nous ne voulions pas traiter ceci comme un transfert de propriété parce que je ne me sens pas propriétaire de la Couverture; je me sens responsable envers elle et je voulais m’assurer que le Musée ressent aussi cette responsabilité. »

La professeure Rebecca Johnson, directrice associée de l’unité de recherche en droit autochtone de l’Université de Victoria, a qualifié l’accord de « tout à fait unique ».

« L’accord a d’énormes ramifications pour moi en tant que professeure de droit parce que cela me permet de voir le droit sous ses formes créatives et expansives, et pas seulement comme quelque chose qui limite et punit, a‑t‐elle remarqué. Il donne un aperçu de ce qui est possible lorsque les gens travaillent ensemble pour imaginer de nouvelles façons de se servir du droit – tant autochtone que canadien – afin de nous faire avancer dans une nouvelle direction. »

Le Musée a pris en charge l’œuvre d’art à armature de cèdre, d’une longueur de 12 mètres, et s’engage à la protéger. Des travaux de restauration sont nécessaires après plusieurs années de déplacement – dont une exposition au MCDP en 2015–2016. Une nouvelle version itinérante a également été créée, qui sera présentée pour la première fois au Red Deer Museum + Art Gallery du 4 mai au 23 juin. 

John Young, président‐directeur général du MCDP, a déclaré que les relations de travail significatives avec les peuples autochtones créent des occasions d’apprendre, de croître et de partager de façons nouvelles, ce qui est également important pour la réconciliation. « Les musées ont parfois assumé une autorité unilatérale pour interpréter les cultures et les artéfacts autochtones, admet‐il. En collaborant avec nos partenaires autochtones, nous nous efforçons plutôt d’honorer les perspectives, les compétences et l’expérience qu’ils apportent aux discussions. »

Heather Bidzinski, responsable des collections du Musée, a fait de la recherche sur des exemples constructifs provenant d’autres institutions culturelles, mais elle a travaillé à créer quelque chose d’entièrement unique. « Cet accord est fondé sur une compréhension mutuelle respectueuse des traditions des uns et des autres et sur la reconnaissance du fait que les accords portent en réalité sur les relations – et non sur les notions d’indemnisation et de propriété, qui peuvent être conflictuelles », dit‐elle.

Une projection publique du documentaire sur la réalisation de La Couverture des témoins aura lieu ce soir à 19 h et sera suivie d’une conversation avec Carey Newman et le producteur Cody Graham de Media One, à Victoria. Un billet gratuit est requis. Le film Picking up the Pieces : The Making of The Witness Blanket a été présenté l’automne dernier au Festival international du film de Vancouver.

John Young souligne que la Couverture est une œuvre d’importance nationale qui fournit un cadre tangible pour des conversations sur le génocide des peuples autochtones au Canada. « Ses histoires, ses objets et ce qu’ils représentent nous aident à mieux comprendre cette question en termes de réalités et de conséquences humaines au lieu d’être simplement un concept abstrait. En tant que musée national consacré à l’éducation aux droits de la personne, nous sommes déterminés à jouer un rôle important dans le partage de cette vérité alors que nous travaillons à la réconciliation. »

Carey Newman est actuellement professeur Audain de pratique de l’art contemporain du Pacifique Nord‐Ouest au département des arts visuels de l’Université de Victoria, où la Couverture des témoins a été inaugurée en 2014. 

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Personnes-ressources – médias

Maureen Fitzhenry (elle)

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