Les médias sociaux ont amplifié la haine, accélérant ainsi le mal qu’elle cause. La désinformation et l’intelligence artificielle ont attisé les flammes de la haine. Et ce qui se passe en ligne se retrouve souvent dans la réalité.
Les personnes juives du Canada sont parmi les plus susceptibles d’être ciblées. Les incidents antisémites au Canada ont plus que doublé entre 2022 et 2023, selon B’nai Brith, une organisation de revendication qui suit l’évolution de l’antisémitisme au Canada depuis 1982. Environ deux tiers de tous les crimes haineux à caractère religieux commis au Canada sont dirigés contre les personnes juives.
Mais il existe des solutions, si nous nous engageons à les mettre en œuvre.
Joignez‐vous à nous pour une exploration de la façon dont l’antisémitisme se présente en ligne, de la façon dont sa fréquence nuit aux personnes et à la société, et de la façon dont nous pouvons atténuer ce tort. Andre Oboler, fondateur et directeur général du Online Hate Prevention Institute d’Australie et expert internationalement reconnu en matière de surveillance et de lutte contre la haine en ligne, nous fera part de son expertise et discutera des actions possibles pour lutter contre la prolifération de la haine en ligne.
Andre Oboler explique que les phénomènes qui se produisent en ligne n’en restent pas là : ils se propagent dans la société, modifiant les attitudes et les croyances et établissant une nouvelle norme de ce qui est acceptable. Le problème est exacerbé par les « chambres de réverbération » qui ressassent les propos haineux et les véhiculent de manière virale, et par des personnes influentes qui sortent les questions complexes de leur contexte, simplifiant le discours en des messages faciles à diffuser.
Il examinera des exemples concrets, notamment la manière dont l’antisémitisme est alimenté par le conflit en cours en Israël, à Gaza et au Liban.
Selon lui, l’un des principaux facteurs contribuant à la haine en ligne est un modèle économique défaillant. Les plateformes de médias sociaux pourraient retirer les contenus de manière proactive, restreindre les internautes au besoin et ajouter du contexte là où c’est nécessaire. Cependant, les plateformes tirent profit de la haine, à la fois directement et indirectement, et prendre des mesures pour l’enrayer réduit leurs revenus et augmente leurs coûts.
Andre Oboler estime que les gouvernements ont la responsabilité de protéger les consommateurs, les consommatrices et l’intérêt public, tout comme ils le font lorsqu’ils gèrent les risques liés à d’autres secteurs d’activité. Il abordera ce sujet et expliquera comment la société civile, les organisations communautaires et les personnes peuvent jouer un rôle dans la prévention des torts causés par la propagande haineuse en ligne.
Après sa présentation, les personnes présentes seront invitées à poser des questions et à participer à la discussion.
Cet événement, présenté par le MCDP en partenariat avec le Jewish Heritage Centre of Western Canada (JHCWC), est gratuit et ouvert au public. Veuillez vous inscrire pour réserver votre place.
À propos d’Andre Oboler
Andre Oboler est le directeur général du Online Hate Prevention Institute (OHPI) et un expert internationalement reconnu dans la surveillance et la lutte contre la haine en ligne, en particulier l’antisémitisme et l’extrémisme en ligne. Dans le cadre de ses fonctions à l’OHPI, la seule organisation caritative australienne qui se consacre à la lutte contre le cyberracisme et d’autres formes de haine et d’extrémisme en ligne, Andre Oboler développe de nouvelles méthodologies et approches pour surveiller, mesurer et contrer la haine et l’extrémisme en ligne, ainsi que pour renforcer la capacité d’action et la résilience des communautés face à un environnement en ligne de plus en plus hostile et à l’impact négatif que cela a sur la vie quotidienne.
Andre Oboler est titulaire d’un doctorat en informatique de l’université de Lancaster (Royaume‐Uni) et d’un LLM (Juris Doctor) de l’université de Monash (Australie).