DéclART tes droits (Galerie Expressions, au niveau 6)

Du 30 juillet 2021 au 10 septembre 2023

Cette exposition est passée.

Une galerie de musée où on voit des oeuvres d'art projetées sur de grands écrans et formes géométriques colorées. Visibilité masquée.

Photo : MCDP, Aaron Cohen

Détails de l'exposition

Dans cette exposition d’art dynamique, des jeunes du Manitoba expriment leur point de vue sur les droits de la personne pour eux‐mêmes, leurs familles et leurs communautés. Leurs œuvres, qui incitent à la réflexion, couvrent un éventail de sujets qui touchent tout le monde.

Les jeunes d’aujourd’hui ont des messages importants à transmettre sur notre présent et notre avenir communs. Ils se sentent très concernés par le dénouement de nombreuses questions contemporaines relatives aux droits, notamment les droits environnementaux, les droits des peuples autochtones, les droits à l’éducation et les droits démocratiques.

Nous avons invité les élèves de tout le Manitoba à imaginer l’avenir des droits de la personne et l’impact de ces droits sur la vie des gens. Cette exposition rassemble et partage fièrement, en format numérique, plus de 100 œuvres d’art soumises par des élèves du Manitoba.

Les œuvres proposent une expérience aussi diversifiée et passionnante que les artistes mêmes.

Dans cette vidéo d’animation, découvrez le large éventail de questions et de démarches que ces jeunes artistes ont explorées.

Video : DéclART tes droits

Gros plan sur quelques œuvres d’art

Explorez quatre œuvres d’art puissantes qui expriment divers thèmes relatifs aux droits de la personne importants pour les jeunes du Manitoba aujourd’hui sont présentés ci‐dessous.

Fizza Arshad : La menace de la technologie

Un tableau montre un visage aux yeux vides avec une main robotisée couvrant la bouche. À côté, des mains émergent d’une déchirure, s’agrippant au tissu du fond.

Le menace de la technologie, par Fizza Arshad.

Portrait de Fizza Arshad
Fizza Arshad.

« La perception courante est que les droits de la personne progressent en même temps que notre technologie », déclare Fizza Arshad, élève de 16 ans au Dakota Collegiate de Winnipeg. « Les gens oublient que l’un des plus grands droits violés dans ce monde technologique est notre vie privée et notre droit à des pensées non manipulées. »

Dans son œuvre, la main robotisée représente les technologies du futur, le visage abstrait représente les droits de la personne, et les mains qui sortent de l’obscurité font des tentatives futiles pour mettre fin à cette violation avant d’être finalement enfermées.

En tant qu’immigrante de première génération du Pakistan, Fizza Arshad connaît des gens qui ont souffert « de très mauvaises choses ». Mais son art nous rappelle que les menaces aux droits des personnes existent partout dans le monde. « Les gens pensent qu’ici au Canada, tout est formidable et que les droits de la personne sont respectés, mais j’ai vu tant de gens subir des discriminations de la part d’enseignants, d’enseignantes ou de camarades de classe. J’ai moi‐même vu ces choses se produire. »

Énnessa Danais-Small : Un appel à l’inclusion

Un dessin représente une personne tenant une feuille de papier intitulée « Birth/naissance » avec trois cases marquées « F », « M » et « X ». La case « X » est cochée.

Un appel à l’inclusion, par Énnessa Danais-Small.

Portrait d'Énnessa Danais-Small
Énnessa Danais‐Small.

« Je crois de tout mon cœur que les droits des personnes non binaires et des personnes de genre queer sont des droits de la personne », déclare Énnessa Danais‐Small, jeune de 15 ans de Sainte‐Anne qui fréquente le Collège régional Gabrielle‐Roy. « Il n’y a pas que des femmes et des hommes. Et avec cet art, je vois un avenir où le gouvernement respectera ces personnes aussi, en ajoutant une petite boîte. »

L’œuvre d’art représente une personne tenant un formulaire de recensement avec une troisième option de genre. C’est un concept auquel Énnessa Danais‐Small adhère, mais qu’iel n’a jamais appris à l’école.

« Pendant longtemps, on ne sait même pas qu’un concept comme non‐binaire existe parce qu’on n’en parle pas vraiment. »

Pour ce projet, en réfléchissant aux droits de la personne qu’iel voudrait voir dans le monde, Énessa Danais‐Small pensait à iel‐même et à ses amis queer, et à un monde où les gens ne seraient pas harcelés à cause de leur identité.

Xandria Griffiths : Le droit de communiquer

La forme découpée de la tête d’une jeune fille est enveloppée dans du ruban adhésif qui couvre sa bouche et son nez, et seuls de grands yeux tristes sont révélés. À l’intérieur de chaque pupille se trouve le signe ASL de l’amour.

Le droit de communiquer, par Xandria Griffiths.

Portrait de Xandria Griffiths
Xandria Griffiths.

« Mon œuvre montre une fille enveloppée comme une momie, qui ne peut pas communiquer », dit Xandria Griffiths en langage des signes américain, interprété par son père. « Si vous regardez dans ses yeux tristes, vous verrez le signe “Je t’aime”. J’espère que toutes les formes de communication seront acceptées à l’avenir. »

Élève de 13 ans à la Manitoba School for the Deaf à Winnipeg, Xandria Griffiths est passionnée par l’art et a déjà réalisé une pile de créations. Elle espère devenir un jour professeure d’art dans son école, comme l’a fait son enseignante Leslie Baldwin, qui a inspiré l’idée de cette œuvre d’art.

En utilisant du ruban adhésif, de la peinture, de la toile et de la colle, Griffiths a essayé de transmettre la douleur et la frustration que Leslie Baldwin ressentait dans son enfance, interdite d’utiliser le langage des signes et forcée de tenter de parler à la place.

« Nous avons vraiment de la chance maintenant parce que nous avons le droit de signer. Les choses ont changé. Les enfants ont maintenant des familles où, même si tout le monde ne signe pas, la plupart des gens essaient et c’est très différent d’avant. »

Curtis Thomas : Comprendre la maladie mentale

Un dessin en noir et blanc très détaillé intègre de minuscules lignes, formes et lettres. Certaines des lettres forment des mots tels que « Dépression », « Bipolaire » et « Insomnie ».

Comprendre la maladie mentale, par Curtis Thomas.

« Je souffre d’anxiété et de dépression, et le dessin m’aide », explique Curtis Thomas, 17 ans, élève au Miles Macdonell Collegiate de Winnipeg. « Je fais beaucoup de gribouillis. La nuit, je passe beaucoup de temps éveillé et je dessine parce que je fais de l’insomnie. »

Son œuvre incroyablement complexe et détaillée est remplie d’un réseau de lignes, de formes, de lettres et de mots minuscules. Il s’agit d’une tentative de transmettre ce qui se passe dans sa tête, dit‐il, et il l’a achevée au cours de plusieurs longues nuits.

Son enseignant d’art l’a encouragé à soumettre une pièce pour l’exposition, en reconnaissance de son talent personnel et de sa passion pour cette forme d’expression. Curtis Thomas espère que son art permettra de sensibiliser les gens à la nécessité de comprendre et de respecter les personnes souffrant de maladie mentale, mais aussi à la stigmatisation qui l’entoure.

Interviews

Des personnes des domaines de l’éducation, des arts et de la conservation s’expriment sur les droits de la personne, les arts, la jeunesse et les œuvres d’art qui font partie de l’exposition DéclART tes droits.

Les droits de la personne vus par les jeunes

Video : Les droits de la personne vus par les jeunes

Au sujet de DéclART tes droits

Video : Au sujet de DéclART tes droits

L’art pour communiquer

Video : L’art pour communiquer

Galerie interactive

Remerciements

Cette exposition a été réalisée par le Musée en collaboration avec des éducateurs, des éducatrices et des élèves de toute la province du Manitoba. Le Musée remercie tous les jeunes pour leurs soumissions inspirantes et éloquentes.

Des œuvres choisies de DéclART tes droits ont été affichées sur de grands panneaux en plein air à La Fourche au cours de l’été et de l’automne 2020. Nous remercions les membres du jury de DéclART tes droits2019–2020 :

  • Candace Lipischak, artiste multidisciplinaire
  • Mercedes Maduka, artiste multidisciplinaire
  • Jackie Wild, représentante de Manitoba 150
  • Connie Wyatt‐Anderson, éducatrice
  • Karine Duhamel, ancienne conservatrice, Contenu autochtone, MCDP
  • Lise Pinkos, gestionnaire, Programmes éducatifs et professionnels, MCDP

Commanditaires

L’exposition DéclART tes droits est présentée avec le généreux soutien de :

Passez voir l’exposition DéclART tes droits pour découvrir ce qui importe aux jeunes d’aujourd’hui et laissez‐vous inspirer par leurs messages créatifs d’espoir, d’unité et d’inclusion pour tout le monde.

DéclART tes droits est présentée dans la galerie du niveau 6 à partir du 30 juillet 2021.