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Refuser de se taire : l’artisanat à la défense des droits de la personne en Amérique latine

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Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

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– Des femmes chiliennes se réunissent secrètement pour coudre des images d'atrocités commises par les forces militaires. Un artiste autochtone du Pérou confectionne des répliques miniatures de graves violations des droits de la personne. Un musée de Mexico utilise un autel traditionnel du " Jour des morts " pour attirer l'attention sur l'assassinat de journalistes.

Une nouvelle exposition au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) explore le pouvoir de l'art comme porte‐voix pour ceux et celles qui refusent de garder le silence lorsque la liberté d'expression est menacée. Liberté d'expression en Amérique latine utilise des œuvres d'art percutantes, des témoignages personnels et de la technologie de réalité amplifiée pour raconter les histoires de gens dont les œuvres ont servi à révéler la vérité et à inciter à l'action.

L'exposition comprend des arpilleras (tableaux d'images saisissantes en tissu) décrivant des violations des droits de la personne pendant l'infâme dictature de Pinochet, au Chili, ainsi que des retablos (scènes créées à l'intérieur de boîtes de bois portables) superbement détaillés qui illustrent des violences commises à l'endroit des peuples autochtones du Pérou, selon des témoignages de survivants et de survivantes.

On y présente aussi du texte et des objets numériques grâce à la " réalité amplifiée " – une technologie récemment rendue célèbre par le jeu " Pokémon Go " – qui superpose des images générées par ordinateur sur l'image du monde réel affichée à l'écran d'un appareil. Cette fonctionnalité raconte l'histoire de Carmen Gloria Quintana, qui a été arrosée d'essence et mise à feu par des soldats au Chili parce qu'elle protestait contre le régime de Pinochet pendant son adolescence dans les années 1980. Le diplomate canadien Christian Labelle a organisé qu'elle puisse être soignée à Montréal (où elle vite actuellement) et a obtenu refuge pour sa famille. 

L'histoire en réalité amplifiée est offerte en galerie au moyen d'iPads qu'on pointe vers l'une des arpilleras. Bientôt, on pourra aussi en faire l'expérience n'importe où en téléchargeant une appli mobile gratuite intitulée " L'étoffe de la résistance : dénoncer par l'artisanat " pour explorer une image imprimée sur une carte (disponible en galerie) ou téléchargeable en fichier PDF (sur le site Web du MCDP).

Carmen Gloria Quintana et Christian Labelle ont été interviewées par un chercheur‐conservateur du MCDP; les transcriptions de leurs entrevues fortes en émotion se trouvent sur le site Web du Musée.

Le 2 novembre, ces deux personnes participeront tous deux à une activité publique au Musée, où ils parleront de leur histoire et de l'importance de protéger la liberté d'expression comme moyen de défense contre les violations des droits de la personne. Par ailleurs, le 2 novembre marque le Jour des morts (Día de Muertos), une fête célébrée dans la plupart de l'Amérique latine, où les familles se réunissent pour se remémorer ceux et celles qui sont décédés.

Dans une autre vitrine de la nouvelle exposition, on recrée un autel du Jour des morts, recouvert de fleurs et de crânes aux couleurs vives, qui avait servi au Mexique pour protester publiquement contre les menaces de mort que reçoivent des journalistes qui font des reportages sur les cartels de la drogue et la corruption de l'État. Depuis 1992, 37 journalistes ont été assassinés au Mexique depuis 1992 en raison de leurs enquêtes, et 47 autres sont morts dans des circonstances suspectes. L'exposition du MCDP contient des effets personnels du journaliste Rubén Espinosa, qui a été torturé puis tué l'année dernière après avoir critiqué le gouvernement de Veracruz.

L'exposition Liberté d'expression en Amérique latine sera en montre au Musée jusqu'en juillet 2017. L'année prochaine marque le 20e anniversaire de la fondation du bureau du Rapporteur spécial pour la liberté d'expression par l'Organisation des États Américains (OEA), qui rassemble les 35 pays indépendants des Amériques.

Le Musée canadien pour les droits de la personne est le premier musée du monde exclusivement consacré à l'évolution des droits de la personne, à leur célébration et à leur avenir. Il est le premier musée national à être construit à l'extérieur de la région de la capitale nationale. Mettant à profit des technologies multimédias et d'autres approches novatrices, le Musée offre aux visiteurs et aux visiteuses de tous les âges des rencontres inspirantes autour des droits de la personne dans le cadre d'une expérience à nulle autre pareille.

Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

Personnes-ressources – médias

Maureen Fitzhenry (elle)