Ce communiqué date de plus de deux ans
Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.
Détails du communiqué
Deux survivants et survivantes du nettoyage ethnique et du génocide en ex‐Yougoslavie relateront leurs histoires au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP) le samedi 11 juillet afin de marquer les 20 ans qui se sont écoulés depuis le massacre à Srebrenica, où 8 100 hommes et garçons musulmans bosniaques ont été tués. La Bosnia and Herzegovina Association of Manitoba (association manitobaine de Bosnie‐Herzégovine) s'est associée au MCDP pour organiser l'activité.
Pour Fadil Kulasic, de Toronto, les cris des prisonniers torturés et mourants dans son camp de concentration sont gravés à jamais dans sa mémoire. Il a travaillé pendant plus de 10 ans pour aider à briser le silence autour de cette atrocité et pour dénoncer les dénégations et les tentatives de minimiser l'ampleur du massacre.
" Il faut en parler parce que sinon, la haine peut tuer à l'intérieur, dit‐il. Il faut parler de ce massacre et le reconnaître pour ce qu'il était. C'est ensuite qu'il peut y avoir le pardon. Nier que ça s'est passé cause du mal aux victimes et à tout le monde. "
" Après tout ce temps, j'entends encore les voix et les cris des gens ce jour‐là ", signale Kerim Bajramovic de Boston, qui a survécu au massacre de Srebrenica. " Ils séparaient les garçons et les hommes de 12 à 60 ans. Ils nous disaient que les hommes se faisaient emportés pour un interrogatoire et nous savions tout de suite qu'ils voulaient dire par "interrogatoire". " Kerim Bajramovic, qui a de la famille à Winnipeg, parlera de l'impact de cette atrocité sur les survivants, les survivantes et leurs familles encore aujourd'hui.
Activité : Activité pour souligner le 20e anniversaire de Srebrenica
Date et heure : Le samedi 11 juillet 2015, de 14 h à 16 h
Lieu : Salles de classe de la MTS, MCDP (85 Israel Asper Way)
*Les médias peuvent organiser des entrevues ou des visites de l'exposition du Musée au sujet de Srebrenica en communiquant avec Louise Waldman (coordonnées ci‐dessous).*
L'exposition du MCDP au sujet de Srebrenica, dans la galerie appelée " Briser le silence ", contient des photos et des objets qui documentent les efforts de Canadiens et de Canadiennes d'origine bosniaque qui ont persuadé le Parlement canadien à reconnaître le génocide, ce qui a été fait en 2010 à la suite d'une motion unanime. L'exposition contient aussi des vidéos de survivants et de survivantes, des reportages et autres témoignages sur l'intensification, la violation, les dissensions et les dénégations qui ont suivi, puis les efforts de briser le silence.
Outre les témoignages des survivants, le chercheur du MCDP, Jeremy Maron, parlera de l'importance de s'exprimer au sujet de violations comme Srebrenica et d'apprendre de telles violations, non pas pour raviver des tensions, mais pour contribuer à l'établissement d'une culture où les droits de chaque personne sont respectés de façon égale. Les présentations seront suivies d'une lecture de poésie. Un programme spécial adapté pour les enfants de tous les âges sera également offert pendant l'activité. Les parents intéressés sont encouragés à inscrire leur jeune à l'avance en écrivant à rsvp@droitsdelapersonne.ca.
Document d'information
La guerre civile bosniaque est l'un des pires conflits survenus après le démantèlement de la Yougoslavie. De tous les côtés, on commet des violations des droits de la personne. Le plus connu de ces abus a lieu à Srebrenica, en 1995, lorsque les forces serbes de Bosnie tuent plus de 8 000 hommes et garçons bosniaques (musulmans de Bosnie) non armés. Les Bosniaques croyaient être en sécurité parce que Srebrenica était dans une zone protégée par les Nations Unies. Cependant, les Nations Unies n'ont pas empêché la capture de la ville ni le génocide qui a suivi.
En 2001, le Tribunal pénal international à La Haye a jugé que le massacre de Srebrenica constituait un acte de génocide. La Canadienne Louise Arbour, à titre de procureure en chef du tribunal, a pu faire une mise en accusation contre l'ancien président de la Yougoslavie, Slobodan Milošević, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
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