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Exposer le génocide des Ouïghours en Chine : table ronde virtuelle

Mots-clés :

Une file de personnes tenant des photographies et des panneaux se tient devant des bâtiments gouvernementaux. Visibilité masquée.

Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

Détails du communiqué

Deux personnes du Manitoba qui ont été témoins de la dramatique escalade de détentions de masse, de disparitions et d’autres violations des droits de la personne perpétrées contre le peuple ouïghour du Turkestan oriental (Xinjiang) en Chine animeront une activité virtuelle organisée cette semaine par le Musée canadien pour les droits de la personne et le Mennonite Heritage Village de Steinbach.

On estime à 1,8 million le nombre de personnes ouïghoures et d’autres origines turciques qui ont été détenues dans des camps de « rééducation » au cours des cinq dernières années, selon des rapports faisant état de violence, de torture, de viols collectifs, de travail forcé et de stérilisation massive.

Gary et Andrea Dyck ont vécu au Turkestan oriental pendant 10 ans avant de plier bagage en 2018 après qu’un tiers des viticulteurs ouïghours avec lesquels ils travaillaient ont été emprisonnés, ce qui a décimé leur entreprise de compostage (une entreprise sociale visant à aider les agriculteurs à faible revenu). Le couple a été parmi les dernières personnes canadiennes à quitter la région.

Se joindront aux Dyck pour cette activité en direct les panélistes Mehmet Tohti, militant ouïghour canadien dont 37 membres de la famille ont disparu en Chine quand il s’est mis à sonner l’alarme au sujet des détentions de masse en 2016, et Adrian Zenz, chercheur allemand qui habite maintenant au Minnesota et qui a été l’une des premières personnes à révéler des preuves de ces violations des droits de la personne (voir le document d’information ci‐dessous).

Activité / Date / Lieu

  • Activité : Exposer le génocide des Ouïghours : table ronde virtuelle
  • DATE : Le jeudi 22 avril, de 13 h à 14 h 30 HAC
  • Lieu : En direct sur Zoom (en ligne). Veuillez vous inscrire à l’avance. Gratuit.

Langue

Ce programme sera présenté principalement en anglais (avec sous‐titres en direct) avec une interprétation simultanée en français et en ASL.

À propos de l'activité

En février dernier, la Chambre des communes du Canada a adopté une motion déclarant que le comportement de la Chine à l’égard du peuple ouïghour constituait un génocide. Avril est le Mois du souvenir, de la condamnation et de la prévention des génocides, comme l’a déclaré la Chambre des communes du Canada en 2015.

À propos des panélistes

Mehmet Tohti

Mehmet Tohti, qui dirige le Projet de défense des droits des Ouïghours (PDDO), basé à Ottawa, présentera le dernier rapport de son groupe au sujet de la destruction de l’unité familiale ouïghoure comme mode de génocide. Ce rapport comprend plus de 600 témoignages directs manuscrits fournis en 2018 et 2020 par des personnes réfugiées en Turquie.

Tout ce qui fait l’identité propre du peuple ouïghour – langue, culture, architecture, art, danse, folklore, religion – est attaqué par le gouvernement chinois, explique le chercheur. Les personnes détenues dans des camps de rééducation se font dire qu’elles doivent renoncer à l’Islam, prêter allégeance au Parti communiste chinois et ne parler que mandarin. « L’identité de notre peuple est en voie d’être anéantie au vu et au su du monde entier. »

Le rapport du PDDO explique en détail la destruction des familles au moyen de la séparation (internements dans des camps de rééducation, emprisonnements arbitraires, camps de travaux forcés et disparitions); de l’empêchement de communiquer avec les membres de la famille qui vivent à l’étranger; de la perturbation par la cohabitation avec des personnes chinoises affectées par l’État qui séjournent chez des familles ouïghoures pendant de longues périodes.

Adrian Zenz

On peut attribuer en partie la visibilité internationale du génocide à Adrian Zenz, chercheur principal en études chinoises pour la Victims of Communism Foundation. Après que la Chine a nié les détentions de masse, il a réalisé des travaux de recherche, scrutant des documents du gouvernement chinois et des photographies satellites pour ainsi présenter certaines des premières preuves citées par les Nations Unies et rapportées dans les médias internationaux.

M. Zenz expliquera aussi qu’il a constaté que la stérilisation de masse des femmes ouïghoures était en cours; il en est venu à cette conclusion après avoir remarqué une chute marquée du taux de natalité qu’on ne peut expliquer uniquement par les détentions de masse. Il a découvert par la suite des rapports de régularisation des naissances forcée ou contrainte au moyen de stérilets, et des plans du gouvernement visant la stérilisation de masse. Le chercheur a fait l’objet dernièrement d’une série de poursuites en justice, appuyées par Beijing, parce qu’il a signalé des travaux forcés dans les champs de coton du Turkestan oriental.

Gary et Andrea Dyck

À compter de 2016, le couple a constaté une vaste expansion de l’État policier près de sa résidence de Turpan, au Turkestan oriental, avec l’apparition de nouveaux postes de police à toutes les grandes intersections, de caméras de sécurité, d’une infrastructure de surveillance et d’immenses camps de rééducation avec tours de contrôle et barbelés à lames.

« En quelques mois, nous nous sommes aperçus que les rues des villages près de chez nous étaient de plus en plus désertes et un camp de rééducation a été construit à seulement 10 minutes de notre résidence, sur notre chemin », affirme Gary, maintenant directeur général de Mennonite Heritage Village. Andrea est coach familiale et éducatrice. « Toutes les familles ont perdu quelqu’un. Les gens vivaient constamment dans la peur, avec la police omniprésente. Avec horreur, nous avons constaté que leur vie et leur culture déjà fragiles étaient décimées et, en 2018, nous avons dû partir. Nous étions allés là‐bas pour aider les gens, mais les choses ne faisaient qu’empirer. »

Ce communiqué date de plus de deux ans

Ce communiqué date de plus de deux ans. Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Amanda Gaudes de notre équipe des relations avec les médias.

Personnes-ressources – médias

Maureen Fitzhenry (elle)