Assemblées publiques annuelles

Le Musée tient une assemblée publique une fois l'an. Cette réunion permet de faire le point sur l'année écoulée et comprend une période de questions avec la haute direction du Musée.

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Assemblée publique annuelle 2014

Assemblées publiques annuelles pré-ouverture

Questions et réponses : Assemblée publique annuelle du MCDP

Dans le cadre de l'assemblée publique annuelle du MCDP tenue le 10 décembre 2013, les questions suivantes ont été soulevées par le biais des médias sociaux. Pour les questions auxquelles on a répondu pendant la rencontre, un résumé de la réponse a été fourni. Pour entendre la réponse complète présentée lors de l’assemblée, veuillez consulter la vidéo.

Le MCDP présentera‐t‐il dans quelle mesure le Canada a été un refuge des droits de la personne durant la période de traite des esclaves américains?

Oui, la traite transatlantique des esclaves noirs et le rôle du Canada dans celle‐ci seront traités dans nos galeries inaugurales. Des documents sur les événements touchant l’esclavage au Canada feront partie de notre galerie « Les parcours canadiens », qui se penche sur l’histoire canadienne du point de vue des droits de la personne. De façon plus générale, la traite transatlantique des esclaves noirs figurera dans notre galerie « Briser le silence », qui jette son regard sur un échantillon représentatif d’exemples de violation flagrante des droits de la personne dans le monde entier et sur l’importance de décrier ces violations dès aujourd’hui.

Le Canada en tant que refuge sûr durant la période de traite des esclaves américains est aussi présenté dans la galerie « Les parcours canadiens » dans le cadre d’une exposition portant sur le chemin de fer clandestin. Cette exposition permettra d’explorer la suppression graduelle de l’esclavage dans l’Amérique du Nord britannique de la fin du 18e et du début du 19e siècle et examinera les façons avec lesquelles les réfugiés de l’esclavage américain, aussi bien que les Américains noirs libres, ont voyagé vers le nord, au Canada, en quête d’un refuge à leur esclavage aux États‐Unis. L’exposition montre que les Noirs américains, à la fois ceux qui avaient été esclaves et ceux qui étaient libres, ont pu jouir des droits civils et politiques au Canada, des droits qui leur avaient été refusés aux États‐Unis, mais qu’ils ont tout de même été victimes de racisme et de discrimination.

L’eau du MCDP provient de la Première Nation de Shoal Lake 40. Amnistie internationale a découvert que le traitement des Premières Nations viole les droits fondamentaux de la personne. Vos réflexions?
Les questions de droits des peuples autochtones au Canada et à l’étranger sont de nature transversale dans notre Musée. Chaque galerie du Musée comprend un contenu sur la lutte pour les droits des peuples autochtones. La galerie « Perspectives autochtones » du Musée examinera les concepts autochtones de droits, de responsabilités et d’humanité, tandis que les autres galeries examineront la violation des droits des peuples autochtones ainsi que leur mobilisation en vue de promouvoir et de défendre ces droits. En ce qui concerne plus précisément le droit d’accès à l’eau, il y a une histoire sur le manque d’eau potable dans les réserves présentée dans la grille d’images de la galerie « Les parcours canadiens ». Par ailleurs, l’eau elle‐même fait partie de l’exposition « Les objets de tous les jours » de la galerie « Les droits aujourd’hui », bien que cela soit davantage dans une perspective globale et non spécifique aux droits des peuples autochtones.

Pouvez‐vous décrire le processus décisionnel des contenus des galeries? Qui détient le pouvoir d’approbation finale sur les décisions de contenu?
Le développement des contenus du MCDP est un processus récurrent qui implique la participation du personnel interne de recherche et de conservation du Musée, des experts externes, la participation du public et nos concepteurs d’expositions. Un comité interne prend les décisions finales sur le contenu. Les approches et le développement du contenu de chaque galerie sont de plus validés par un processus d’évaluation rigoureux par des pairs, impliquant notamment des chercheurs, des universitaires, des experts, des membres de la communauté, des aînés et d’autres personnes dont nous vous présentons les histoires.

Questions et réponses : Assemblée publique annuelle du MCDP

Dans le cadre de l'assemblée publique annuelle du MCDP tenue le 6 décembre 2012, les questions suivantes ont été soulevées par le biais des médias sociaux. Pour les questions auxquelles on a répondu pendant la rencontre, un résumé de la réponse a été fourni. Pour entendre la réponse complète présentée lors de l’assemblée, veuillez consulter la vidéo.

J’aimerais savoir pourquoi les atrocités commises par notre pays pont été omises? Ne devons‐nous pas reconnaître nos faiblesses pour éviter de les répéter?
Oui, nous devons reconnaître nos faiblesses, et nous le ferons. Il est essentiel que les visiteurs soient confrontés au côté sombre de l’histoire des droits de la personne (y compris ceux qui nous concernent) afin de comprendre pourquoi il est si important d’agir. Le contenu du MCDP comportera des exemples des défis et des lacunes du Canada en matière de droits de la personne dans sa galerie principale traitant de l’évolution du Canada dans le domaine des droits de la personne. Mais notre contenu ne se limitera pas à la représentation d’atrocités, car le MCDP entend éduquer et inspirer à agir, ce qui nous amène à insérer des exemples de cas où une telle action a réussi à promouvoir les droits de la personne. Des histoires illustrant la résistance, la résilience, la persévérance et le courage pour relever les défis peuvent susciter l’espoir et montrer à nos visiteurs qu’ils peuvent faire une différence.

Pourquoi les galeries du MCDP ne peuvent‐elles toutes être à la fois thématiques, comparatives et inclusives? Pourquoi une communauté malmenée peut‐elle avoir priorité sur les autres dans un musée national financé par les contribuables alors que la majorité des Canadiens et Canadiennes sont en désaccord avec cela?
L’intention du MCDP n’est pas d’immortaliser des victimes ou de commémorer des atrocités, mais d’éduquer et de susciter l’action. Ce n’est pas une collection de violations des droits de la personne et nous n’en ferons certes pas un palmarès par rang d’importance. Le contenu du Musée sera structuré autour d’une trame narrative conçue pour éduquer les visiteurs en leur faisant parcourir un voyage passant de la noirceur des violations des droits et de la souffrance à la lumière de la conscience éclairée et de l’action. Les visiteurs auront l’occasion de se mobiliser grâce à des contenus basés sur divers événements et exemples à plusieurs étapes du périple, aussi bien que par le biais de programmes éducatifs publics.

Pouvez‐vous expliquer la défection de tant d’anciens employés et leurs allégations d’ingérence gouvernementale dans les décisions touchant les contenus du Musée?
Il n’y a pas de raison unique aux départs d’employés advenus depuis le démarrage du Musée en 2008. L’impression véhiculée par certains médias d’information voulant qu’il y ait eu un exode massif à cause de décisions quant au contenu est fausse. Il n’y a pas eu, non plus, d’ingérence gouvernementale dans le choix des contenus. Le choix des contenus a été déterminé par notre personnel expert en recherche et conservation, à la suite de consultations exhaustives auprès du public et de groupes intéressés, en fonction des conseils de notre Conseil consultatif sur les droits de la personne et après discussion et examen de notre Conseil d’administration. Le Musée est maintenant en voie de passer de l’étape de planification à celle de l’exploitation. Nous avons connu en cours de route des « crises de croissance », mais nous disposons maintenant d’un financement suffisant (depuis juillet 2012) et nous progressons avec beaucoup de confiance. C’est une période très stimulante pour un projet tout aussi stimulant.

Un député et/ou un ministère fédéral a‑t‐il exercé des pressions pour mettre de côté certains contenus?
Non.

Pourquoi ne pas tenir l’assemblée publique annuelle dans une grande ville canadienne comme Toronto et l’annoncer bien à l’avance, de sorte que tous ceux qui ont des critiques à formuler puissent le faire?
Il a été jugé plus opportun de tenir notre deuxième assemblée publique annuelle dans notre ville d’appartenance et dans une école, afin de souligner les objectifs éducatifs du MCDP. L’idée de tenir cette assemblée dans d’autres grandes villes canadiennes pourra être envisagée plus tard. Le MCDP estime se montrer ouvert à tous à l’échelle nationale en offrant une diffusion Web prise sur le vif lors de l’événement et en accueillant les questions par le biais des médias sociaux et de courriels. Un avis public au sujet de cette assemblée a été envoyé aux médias le 6 novembre et affiché sur notre site Web. Un autre communiqué aux medias a été émis le 4 décembre. L’invitation a aussi été diffusée sur Facebook et Twitter.

Où les crimes du communisme sont‐ils traités dans le Musée?
Le Musée n’étant pas une « collection » de violations des droits de la personne, mais une expérience éducative conçue pour inciter à agir en faveur des droits de la personne, le visiteur se verra proposer en divers points du Musée durant son parcours des exemples à fort impact. Même si certaines violations survenues en régimes communistes seront traitées dans une galerie appelant à briser le silence à l’égard de certains génocides ou d’autres violations massives des droits de la personne, ces histoires se trouveront également tissées étroitement dans la narration qui guidera l’expérience des visiteurs dans tout le Musée.

Pourquoi cinq génocides ont‐ils droit à leur propre galerie mais pas les atrocités perpétrées par Mao et Pol Pot?
On présume que vous faites allusion à une galerie consacrée à briser le silence à l’égard de génocides et de violations massives des droits de la personne. Cette galerie offrira des exemples de diverses atrocités afin de faire ressortir l’importance d’agir contre le déni et la minimisation. Les exemples seront nombreux et incluront le génocide cambodgien de la fin des années 1970. Ils seront choisis non pas pour commémorer les victimes ou élever la souffrance d’un groupe au dessus de celle des autres, mais uniquement afin de présenter des histoires qui ont un impact et de promouvoir la compréhension et susciter l’action. Les cinq génocides explicitement reconnus comme tels par le gouvernement du Canada seront présentés dans la perspective de lutter contre le secret et le déni. À titre de musée national, nous prévoyons traiter des droits de la personne selon une optique canadienne.

Les premières opérations canadiennes d’internement national seront‐elles traitées dans une exposition du MCDP?
Oui. Ces exemples constitueront une partie importante du tableau dépeint par le parcours canadien en droits de la personne dans le Musée.

Pourquoi le MCDP ne se voit‐il pas imposer de pénalités ou intérêts sur son retard pour le paiement des taxes foncières? Y a‑t‐il eu une entente, et avec qui?
Le processus d’évaluation foncière de propriétés d’un musée fédéral est régi par la Loi sur les paiements en remplacement d’impôt (PERI). La finalisation de l’évaluation requiert une négociation entre Travaux publics Canada et la Ville de Winnipeg, laquelle est toujours en cours. Dans I’intérim, les paiements ont déjà étés faites à la Ville au montant de valorisation de PERI.

L’événement du MCDP de ce matin a‑t‐il été annoncé publiquement avant que j’apprenne sa tenue ce matin dans le Winnipeg Free Press en ligne?
Certainement. Un avis public a été envoyé aux médias le 6 novembre au sujet de l’assemblée publique annuelle, et il a aussi été affiché sur notre site Web le même jour. Un avis aux médias a aussi été émis le 4 décembre. Au cours du mois précédent l’assemblée, nous avons aussi diffusé des avis à ce sujet sur Facebook et Twitter. Afin d’être directement informé des activités et annonces du Musée, le public est en outre invité à s’inscrire à notre liste d’envoi par le biais de notre site Web à l’adresse : www.droitsdelapersonne.ca.

Questions et réponses : Assemblée publique annuelle du MCDP

Dans le cadre de l'assemblée publique annuelle du MCDP tenue le 6 décembre 2011, les questions suivantes ont été soulevées par le biais des médias sociaux. Pour les questions auxquelles on a répondu pendant la rencontre, un résumé de la réponse a été fourni. Pour entendre la réponse complète présentée lors de l’assemblée, veuillez consulter la vidéo.

Est‐ce que vous aborderez les droits de la personne des Canadiens aujourd’hui ou est‐ce que vous ne ferez que les documenter à des fins historiques?
La mission et le mandat du Musée est d’encourager la réflexion, le dialogue et l’action. Le MCDP montrera quelles mesures d’autres collectivités ont prises pour passer à l’action et aborder des questions liées aux droits de la personne. Le Musée ne sera pas un service de nouvelles, mais il essaiera de traiter de thèmes actuels avec précision, en comptant sur ses partenaires dans le milieu des droits de la personne pour être au fait des plus récents développements. Notre galerie intitulée Les droits de la personne aujourd’hui (titre à confirmer) mettra à l’honneur des sujets d’actualité en matière de droits de la personne et permettra aux visiteurs d’interagir avec le contenu portant sur les questions qui les intéressent. Vu que les renseignements pourront être consultés de façon surtout numérique, le Musée pourra mettre le contenu à jour régulièrement à mesure que les questions émergent et les situations évoluent.

Comment le Musée abordera‐t‐il les préoccupations qui ont été exprimées quant au contenu qui ne traite pas de questions d’actualité pouvant être en conflit avec les intérêts économiques du Canada?
L’objectif du Musée n’est pas d’être un porte‐parole ou un leader d’opinion quant aux situations passées ou actuelles, mais plutôt, il s’agit de montrer de multiples points de vue fondés sur des recherches et des études approfondies, fournissant ainsi une perspective globale aux visiteurs. Un élément clé du Musée, alors qu’on développe le contenu, sera l’objectivité. Nous espérons aussi devenir un centre de dialogue où l’on pourra explorer des questions canadiennes et internationales dans un milieu respectueux. De plus, le Musée canadien pour les droits de la personne est une société d’État; les décisions liées aux expositions et à la programmation reposent uniquement sur le MCDP.

L’exposition sur l’Holocauste parlera‐t‐elle de TOUS les peuples ciblés par les nazis, ou seulement les victimes juives de l’Holocauste?
L’approche de la galerie Exploration de l’Holocauste sera très large. Elle comprendra les victimes juives de l’Holocauste ainsi que tous les autres groupes que ciblait le régime nazi. Un des éléments de la galerie sera une exposition sur la « contagion », c’est-à-dire la propagation de l’oppression ayant commencé avec les Juifs puis comprenant les allosexuels, les personnes handicapées, les Romani, etc. L’objectif de la galerie Exploration de l’Holocauste n’est pas de commémorer cette tragédie, mais de l’examiner en détail afin d’en tirer des leçons, en espérant qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais.

A‑t‐on prévu de rendre les salles de toilettes du Musée accessible pour les personnes atteintes d’arthrite? Y aura‐t‐il des bancs ou des chaises pour les visiteurs voulant s’asseoir pendant qu’ils visitent le contenu du Musée? Le Musée canadien pour les droits de la personne sera‐t‐il accessible aux personnes atteintes d’arthrite?
Tous les sièges dans le MCDP seront conçus de façon à accueillir des gens de toutes capacités physiques, y compris les personnes atteintes d’arthrite. Chaque galerie du Musée aura des sièges pour que les visiteurs, peu importe leur capacité, puissent tous faire une visite confortablement et sans problème d’accessibilité. Le MCDP a établi un comité consultatif sur la conception universelle, comprenant huit experts, des conseillers et des activistes dans le domaine des droits des personnes handicapées, qui aidera le MCDP à offrir aux visiteurs une expérience universellement inclusive et satisfaisante, peu importe leur âge ou leur capacité. Le MCDP s’efforce d’établir de nouvelles normes de référence en matière d’accessibilité dans un musée, en intégrant des concepts inclusifs dans tous les aspects de ses expositions, de sa programmation, de l’édifice même et les pratiques d’affaires du Musée.

Pourquoi les 12 galeries de ce musée national financé par les contribuables ne peuvent‐elles pas être thématiques, comparatives et inclusive? Pourquoi les souffrances d’un groupe quelconque devraient‐elle être élevées au‐dessus de toutes les autres en occupant de l’espace préférentiel, permanent ou privilégié dans ce musée?
Toutes les galeries du Musée visent à remplir notre mandat, qui est de faire mieux comprendre la question des droits de la personne et d’encourager la réflexion, le dialogue et l’action. Toutes les galeries du Musée, sans exception, ont été conceptuellement regroupées par thème. Elles sont toutes inclusives. La galerie intitulée Le parcours du Canada en matière de droits de la personne, par exemple, examine l’histoire des droits de la personne au Canada sous des angles multiples et comprend les histoires de beaucoup de différents groupes.

Le MCDP ne prendra pas une approche comparative pour ce qui est de comparer les génocides, les atrocités de masse ou les infractions aux droits de la personne, vu que ceci ne correspond pas au mandat ou à la mission du Musée et ne servirait qu’à fractionner les groupes plutôt qu’à favoriser l’inclusivité.

Toutes les galeries du Musée accueilleront des expositions permanentes sauf la galerie temporaire (située dans la racine C) et la galerie Regard sur le monde qui, depuis le début, sont conçues comme des espaces où l’on installera des expositions tournantes ou temporaires.

Comment avez‐vous répondu concrètement aux préoccupations du Congrès des Ukrainiens canadiens qui avance qu’on insiste trop sur l’Holocauste en comparaison de toutes les autres tragédies du monde?
Nous avons travaillé en collaboration avec le Congrès des Ukrainiens canadiens (CCU) pour que la communauté ukrainienne du Canada sache que nous prenons conscience de leurs préoccupations. Nous continuerons de travailler avec eux à mesure que nous développons les expositions inaugurales du MCDP. Avec l’aide du CCU, le MCDP a établi des liens avec le musée de l’Holodomor, à Kiev, et travaillera avec ce musée pendant la conception des expositions inaugurales du Musée.

Le plan des expositions du MCDP comprend la galerie intitulée Exploration de l’Holocauste parce qu’on peut apprendre des leçons importantes en explorant cet événement qui a fait l’objet d’études approfondies et qui traite de la fragilité des droits de la personne. Mais cette galerie n’est qu’une partie de l’ensemble des galeries du niveau 3 qui examine l’histoire des droits de la personne dans le monde. En arrivant dans ces galeries, les visiteurs auront déjà vu les galeries canadiennes et se retrouveront dans trois galeries communicantes qui traiteront des droits de la personne sur le plan international. Les trois galeries portent les noms provisoires Exploration de l’Holocauste, Des efforts et de l’espoir, et Briser le silence. Ces galeries explorent l’importance croissante des droits de la personne sur le plan international, et les situations où on a manqué de protéger ces droits et où on a déployé des efforts pour les défendre, dans le contexte de la même réalité complexe.

Pourquoi le rapport sur les fouilles archéologiques de 2008–2009 n’a‑t-il pas été publié? Que pensez‐vous du fait que le rapport disait que le Musée a fait tout en son pouvoir pour contourner les permis liés au patrimoine?
Il est important de noter qu’après les fouilles de 2008, la surveillance archéologique et d’autres fouilles plus détaillées (travaux d’atténuation) ont continué sur le site jusqu’en 2011, afin que les ressources patrimoniales soient bien gérées. Ces résultats ne sont pas publiés actuellement et nous nous attendons à ce que d’autres travaux soient nécessaires en 2012.

Le rapport sur les fouilles de 2008–2009 n’est qu’une petite partie de l’information qui sera présentée publiquement par le MCDP. Même si le rapport de Sid Kroeker (2010) est détaillé, les rapports qui suivront brosseront un tableau plus complet pour les chercheurs, archéologues et autres parties intéressées.

Le Musée canadien pour les droits de la personne a dépensé plus d’un million de dollars pour des travaux archéologiques sur le site et a ouvert une des fouilles au public pour que les gens intéressés puissent voir les travaux de première main. La Direction des ressources historiques était constamment en communication avec toutes les parties prenantes pendant les fouilles sur le site de construction au MCDP, afin de s’assurer que le Musée respecte toutes les exigences archéologiques établies par la Direction et Parcs Canada en vertu de la Loi sur les richesses du patrimoine.

Est‐ce l’intention du Musée d’enseigner à nos enfants que tous les droits de la personne découlent de l’Holocauste?
Dans notre plan des expositions du MCDP, nous avons adopté une perspective plus large de l’histoire des droits de la personne. L’humanité a connu une histoire longue et pleine de rebondissements qui a mené au développement de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et le MCDP examinera les nombreux événements, en gestation depuis des centaines d’années, qui ont aidé à créer les normes ainsi que les lois internationales et nationales qui sont en place aujourd’hui. Si nous n’élargissons pas notre regard au‐delà de l’établissement de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il nous manquerait un chapitre important de l’histoire des droits de la personne au Canada et dans le monde.

Avez‐vous un plan d’affaires durable et définitif pour assurer le succès à long terme du Musée?
Une partie de notre plan d’affaires est la génération de revenus supplémentaires par l’entremise du tourisme, des produits vendus au détail, des restaurants et des expositions itinérantes. Notre équipe de Développement de l’image de marque et des affaires examine comment travailler avec le budget d’opération de 21,7 millions $ et l’augmenter au moyen de revenus générés pour que nous puissions travailler avec un budget plus généreux.

Pendant l’exposé présenté à l’assemblée publique annuelle, on a dit très peu de choses sur l’interaction humaine sur place. Vu que l’interaction humaine directe est l’un des meilleurs moyens de communication, quelles sont les façons qu’utilisera le Musée pour promouvoir l’interaction?
Nous voyons l’interaction entre visiteurs comme une partie importante de l’expérience muséale et cherchons des façons de nous assurer que ces possibilités existent dans toutes les galeries du Musée. Le pouvoir du dialogue est très important; il s’agit sans aucun doute d’un élément central pour le Musée. Pour comprendre le point de vue d’autres personnes et pour établir un lien avec un sujet ou une idée, il est essentiel qu’il y a ait un dialogue. Par exemple, dans la galerie intitulée Le parcours du Canada en matière de droits de la personne, il y aura des espaces pour du théâtre interactif, ainsi qu’une table de jeux interactifs et un espace pour une discussion (avec modérateur) sur des questions de droits de la personne.