Quels droits de la personne sont importants pour les jeunes d’aujourd’hui? Comment envisagent‐ils l’avenir? Dans cette exposition d’art dynamique, des jeunes du Manitoba expriment leur point de vue sur les droits de la personne pour eux‐mêmes, leurs familles et leurs communautés. Leurs œuvres d’art, qui incitent à la réflexion, couvrent un éventail de questions qui nous touchent tous et toutes.
DéclART tes droits (En plein air à La Fourche)
Du 15 juillet au 20 octobre 2020
Cette exposition est passée.
Mots-clés :
Détails de l'exposition
L’exposition DéclART tes droits a débuté comme un projet visant à souligner les 150 ans écoulés depuis que le Manitoba est devenu une province du Canada. Nous avons invité les jeunes de 13 à 18 ans à soumettre des œuvres d’art pour considération. Plus de 100 œuvres diverses ont été choisies pour les deux phases de l’exposition.
La première phase de cette exposition a été inaugurée à La Fourche le 15 juillet 2020. Une deuxième version de l’exposition aura lieu en 2021 dans la galerie Expressions au niveau 6 du Musée.
Exposition en plein air
Les œuvres de 26 jeunes sont présentées sur 13 grandes installations à La Fourche, un lieu de rassemblement où se rencontrent les rivières Rouge et Assiniboine, situé près du Musée. Cette exposition se déroule du 15 juillet au 20 octobre 2020 (à moins que les conditions météorologiques nous obligent à y mettre fin plus tôt).
Vous trouverez ci‐dessous une carte indiquant l’emplacement de chaque installation. Afin de garantir l’accessibilité aux visiteurs et visiteuses de toutes capacités, les gens peuvent utiliser leur appareil mobile pour accéder aux descriptions texte‐parole et visuelles grâce à des codes QR indiqués à chaque installation.
Quelques exemples d’œuvres d’art puissantes qui expriment divers thèmes relatifs aux droits de la personne importants pour les jeunes du Manitoba aujourd’hui sont présentés ci‐dessous.
Examples of the artwork
Fizza Arshad : La menace de la technologie
« La perception courante est que les droits de la personne progressent en même temps que notre technologie », déclare Fizza Arshad, élève de 16 ans au Dakota Collegiate de Winnipeg. « Les gens oublient que l’un des plus grands droits violés dans ce monde technologique est notre vie privée et notre droit à des pensées non manipulées. »
Dans son œuvre, la main robotisée représente les technologies du futur, le visage abstrait représente les droits de la personne, et les mains qui sortent de l’obscurité font des tentatives futiles pour mettre fin à cette violation avant d’être finalement enfermées.
En tant qu’immigrante de première génération du Pakistan, Fizza Arshad connaît des gens qui ont souffert « de très mauvaises choses ». Mais son art nous rappelle que les menaces aux droits des personnes existent partout dans le monde. « Les gens pensent qu’ici au Canada, tout est formidable et que les droits de la personne sont respectés, mais j’ai vu tant de gens subir des discriminations de la part d’enseignants, d’enseignantes ou de camarades de classe. J’ai moi‐même vu ces choses se produire. »
Énnessa Danais-Small : Un appel à l’inclusion
« Je crois de tout mon cœur que les droits des personnes non binaires et des personnes de genre queer sont des droits de la personne », déclare Énnessa Danais‐Small, jeune de 15 ans de Sainte‐Anne qui fréquente le Collège régional Gabrielle‐Roy. « Il n’y a pas que des femmes et des hommes. Et avec cet art, je vois un avenir où le gouvernement respectera ces personnes aussi, en ajoutant une petite boîte. »
L’œuvre d’art représente une personne tenant un formulaire de recensement avec une troisième option de genre. C’est un concept auquel Énnessa Danais‐Small adhère, mais qu’iel n’a jamais appris à l’école.
« Pendant longtemps, on ne sait même pas qu’un concept comme non‐binaire existe parce qu’on n’en parle pas vraiment. »
Pour ce projet, en réfléchissant aux droits de la personne qu’iel voudrait voir dans le monde, Énessa Danais‐Small pensait à iel‐même et à ses amis queer, et à un monde où les gens ne seraient pas harcelés à cause de leur identité.
Xandria Griffiths : Le droits de communiquer
« Mon œuvre montre une fille enveloppée comme une momie, qui ne peut pas communiquer », dit Xandria Griffiths en langage des signes américain, interprété par son père. « Si vous regardez dans ses yeux tristes, vous verrez le signe “Je t’aime”. J’espère que toutes les formes de communication seront acceptées à l’avenir. »
Élève de 13 ans à la Manitoba School for the Deaf à Winnipeg, Xandria Griffiths est passionnée par l’art et a déjà réalisé une pile de créations. Elle espère devenir un jour professeure d’art dans son école, comme l’a fait son enseignante Leslie Baldwin, qui a inspiré l’idée de cette œuvre d’art.
En utilisant du ruban adhésif, de la peinture, de la toile et de la colle, Griffiths a essayé de transmettre la douleur et la frustration que Leslie Baldwin ressentait dans son enfance, interdite d’utiliser le langage des signes et forcée de tenter de parler à la place.
« Nous avons vraiment de la chance maintenant parce que nous avons le droit de signer. Les choses ont changé. Les enfants ont maintenant des familles où, même si tout le monde ne signe pas, la plupart des gens essaient et c’est très différent d’avant. »
Curtis Thomas : Comprendre la maladie mentale
« Je souffre d’anxiété et de dépression, et le dessin m’aide », explique Curtis Thomas, 17 ans, élève au Miles Macdonell Collegiate de Winnipeg. « Je fais beaucoup de gribouillis. La nuit, je passe beaucoup de temps éveillé et je dessine parce que je fais de l’insomnie. »
Son œuvre incroyablement complexe et détaillée est remplie d’un réseau de lignes, de formes, de lettres et de mots minuscules. Il s’agit d’une tentative de transmettre ce qui se passe dans sa tête, dit‐il, et il l’a achevée au cours de plusieurs longues nuits.
Son enseignant d’art l’a encouragé à soumettre une pièce pour l’exposition, en reconnaissance de son talent personnel et de sa passion pour cette forme d’expression. Curtis Thomas espère que son art permettra de sensibiliser les gens à la nécessité de comprendre et de respecter les personnes souffrant de maladie mentale, mais aussi à la stigmatisation qui l’entoure.
Le Musée remercie tous les jeunes qui ont soumis leurs œuvres inspirantes et fascinantes, ainsi que le jury pour son évaluation rigoureuse et réfléchie.
Jury de l’exposition DéclART tes droits 2019–2020 :
- Candace Lipischak, artiste métisse multidisciplinaire
- Mercedes Maduka, artiste
- Connie Wyatt‐Anderson, éducatrice, Nord du Manitoba
- Jackie Wild, représentante de Manitoba 150
- Karine Duhamel, conservatrice, Contenu autochtone, MCDP
- Lise Pinkos, gestionnaire, Programmes éducatifs et professionnels, MCDP
Carte de l’exposition extérieure
Google map
Sélectionnez un marqueur numérique sur la carte pour afficher le nom des artistes dont les œuvres sont exposées à cet endroit. Les marqueurs « i » indiquent où se trouvent les cartes et les informations de l'exposition.
Actions de la carte
Exposition intérieure
Une deuxième version de l’exposition, présentée à l’intérieur, est reportée à 2021 en raison de la pandémie de COVID‐19. Elle comprendra des dizaines d’images projetées et fixes exposées dans la galerie Expressions au niveau 6 du Musée. Les dates précises de cette phase restent à déterminer.