Êtres chers partis trop tôt

Du 4 juin 2024 au 31 mars 2025

Des pavots violets faits de papier avec des noms et des messages écrits par des membres de la communauté ou de la famille de personne décédées après avoir consommé des drogues empoisonnées. Visibilité masquée.

MCDP, Linsday Affleck

Détails de l'activité

Prix :
Cet espace est libre d’accès.
Lieu :
Hall des salles de classe The Forks North Portage Partnership
Programme :

Du 4 juin 2024 au 31 mars 2025

Gone too soon sera ouvert au public à partir du 4 juin 2024, dans le Corridor communautaire du Musée canadien pour les droits de la personne. 

Le Corridor communautaire est situé dans le hall des salles de classe The Forks North Portage Partnership, au rez‐de‐chaussée, et est accessible gratuitement pendant les heures d'ouverture du Musée.

Arlene Last‐Kolb et Janis Gillam, deux mères qui ont perdu un enfant, expliquent la signification de Êtres chers partis trop tôt.

Cette œuvre rend hommage aux personnes parties trop tôt à cause de drogues empoisonnées.

Sur les pétales de pavot, on trouve des messages écrits par la communauté à leurs proches. Les pétales ont été confectionnés lors d’une conférence nationale sur la réduction des méfaits qui a eu lieu au Manitoba en novembre 2022, et d’autres ont été créés en avril 2024 lors de la réunion de planification annuelle du Winnipeg Harm Reduction Network. 

Les pavots sont placés de façon à former une rivière qui s’écoule. Cette rivière représente les milliers de personnes qui sont mortes trop tôt. 

De 2016 à 2023, on sait que 42 494 personnes sont décédées des suites d'une intoxication aux opioïdes au Canada. Leurs droits à la vie et à la sécurité de leur personne n'ont pas été protégés.

Les personnes qui utilisent des drogues ont droit à la dignité et à leurs droits fondamentaux. La consommation de substances psychoactives est une question de santé publique et non une défaillance morale. Cependant, la stigmatisation, l’accès insuffisant aux soins de santé et les mauvais traitements systémiques persistent. Il est essentiel de militer en faveur de méthodes éprouvées de réduction des méfaits, telles que les initiatives d’approvisionnement sûr et la décriminalisation. Les décès évitables continuent d’augmenter au Canada, mettant en évidence l’inaction des gouvernements.

Cette rivière de pavots n’est pas seulement un hommage aux personnes disparues trop tôt. Elle envoie un message clair aux gouvernements et aux décisionnaires : nous devons disposer d’un approvisionnement sûr pour tout le monde. Ces décès sont évitables et nos proches méritaient mieux.

Leur mémoire perdure, guidant notre chemin vers l’avenir.

LEUR PRÉSENCE NOUS MANQUE.

À propos des créatrices

Arlene Last‐Kolb

Arlene Last‐Kolb est une mère et une militante. Elle a cofondé Overdose Awareness Manitoba et milite actuellement pour Moms Stop the Harm.

Le 18 juillet 2014, Jessie, le fils d’Arlene, est mort d’un empoisonnement par surdose de fentanyl. Jessie n’avait que 24 ans. Tous ses espoirs et ses rêves pour un fils formidable se sont envolés et sa vie a changé de direction.

Depuis la mort de son fils, la vie d’Arlene est devenue une lutte pour les droits de son fils et, bientôt, pour les droits fondamentaux de chaque personne, car des centaines d’autres êtres chers sont décédés au Manitoba.

Arlene défend le droit des personnes qui consomment ou essaient des drogues à un approvisionnement plus sûr, afin de prévenir les décès par surdose dus à l’approvisionnement en drogues toxiques dans la rue.

Combien d’autres doivent mourir? Qu’est-ce qu’un nombre inacceptable?

Pour une mère, ce chiffre est un.

Janis Gillam

La fille de Janis Gillam, Phoebe, est morte le 26 juillet 2020 d’un empoisonnement au fentanyl. Elle n’avait que 31 ans.

À partir de ce moment, Janis a vécu le pire cauchemar de tout parent : la mort d’un enfant. Par la suite, elle a commencé à militer en faveur d’un approvisionnement sûr, de la réduction des méfaits et de la fin de la stigmatisation entourant la consommation de substances psychoactives. Janis se bat pour que cessent le jugement, la honte, la punition et le déni des droits fondamentaux des personnes vivant avec des dépendances. C’est ce dont Phoebe avait besoin, ce qu’elle voulait et ce qu’elle méritait. Janis est convaincue qu’il faut agir dès aujourd’hui pour éviter que des personnes ne meurent demain.

Actuellement, Janis et son mari Peter élèvent leur petit‐fils Jaxon. Il est le dernier cadeau que Phoebe leur a laissé, un beau rappel qu’elle a vécu.

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