Le Musée canadien pour les droits de la personne a été conçu dans une optique d’accessibilité. Notre but était de faire en sorte que tous les membres du public, peu importe leur âge, leur origine ou leurs capacités, puissent profiter pleinement de tous les aspects du Musée.
Voici sept caractéristiques impressionnantes que vous pouvez trouver ici au Musée et qui contribuent à créer une expérience accessible et inclusive.
1. Claviers universels
Le Musée utilise les dernières technologies pour raconter les histoires des droits de la personne. Souvent, il y a de l’information importante et intéressante au sujet de nos expositions dans des stations à écran tactile, présentes dans presque toutes les galeries. Mais si une personne est aveugle, malvoyante, ou si elle est limitée dans sa mobilité, comment peut‐elle accéder aux histoires présentées dans ces stations? C’est ici que les claviers universels (CU) entrent en scène. Ces claviers tactiles emploient des symboles simples, de même que des instructions audio, pour aider les gens à naviguer dans les stations et découvrir le contenu des expositions au moyen d’enregistrements audio. Les CU sont situés près de presque toutes les stations à écran tactile et sont dotés d’une prise pour casque d’écoute qui permet de régler le volume.
Il existe aussi des versions simplifiées dans les espaces de projection et près de certains moniteurs qui n’ont pas de menus de navigation; ceux‐ci offrent des commandes de volume de base en plus d’enregistrements audio accessibles avec un casque d’écoute.
Nous remercions le Centre de recherche en conception universelle de l’Ontario College of Art and Design University qui nous a aidés à créer cette caractéristique d’accessibilité.
2. Points d’accès universels
Diapositives
Navigation dans les diapositives
Les CU rendent le contenu numérique du Musée accessible à tout le monde, mais qu’en est‐il du contenu physique? Les objets et les photographies et leur description textuelle? Ne vous inquiétez pas, nous y avons pensé. Au Musée, nous avons créé notre propre système exclusif, soit plus de 120 points d’accès universels (PAU).
Un PAU n’a rien de spectaculaire – il s’agit d’une petite plaque métallique portant un numéro en relief et une version en braille de ce même numéro. Malgré cette simplicité, le PAU est une petite merveille qui permet de lier les membres du public à toutes sortes de renseignements au sujet d’une exposition ou d’une galerie. Au moyen d’un appareil sans fil, les gens peuvent entrer le numéro du PAU dans l’application mobile du Musée et ainsi entendre la description de l’exposition physique qui se trouve devant eux. Dans certains cas, le PAU procure aussi des descriptions en langage gestuel (American Sign Language [ASL] et langue de signes québécoise [LSQ]).
Si vous ne pouvez pas entrer le numéro, le PAU crée un signal Bluetooth qui envoie de l’information directement à votre appareil mobile. Si vous n’avez pas d’appareil mobile, ne vous en faites pas : le Musée peut vous en prêter un gratuitement.
Pour aider les personnes malvoyantes à trouver les PAU, il y a des bandes tactiles au sol, qui leur indiquent qu’un PAU se trouve à proximité. Les personnes qui utilisent de longues cannes pour trouver leur chemin découvriront où se trouvent les PAU lorsque leur canne touche la bande tactile au sol.
3. Appli mobile du Musée
L’application mobile elle‑même ouvre tout un nouveau monde. En plus de donner accès à l’information des PAU, l’appli comprend aussi des visites autoguidées pleinement accessibles et une carte interactive. Les visites autoguidées sont offertes en langage gestuel ASL et LSQ et en versions avec description sonore en français et en anglais.
Vous voulez explorer la boîte en bois cintré qui a été exposée au Musée pendant un certain temps et qui est maintenant retournée au Centre national pour la vérité et la réconciliation? L’appli vous permet de faire un zoom avant sur les sculptures pour en voir le détail d’aussi près que vous le voulez et pour découvrir de l’information sur leur symbolisme. Un autre aspect qui vaut le coup d’œil est la fonction de réalité augmentée. Dans la Tour de l’espoir Israel Asper et près de la terrasse de la galerie Perspectives autochtones, vous pouvez regarder la ville devant vous et, grâce à la fonction photo de votre appareil mobile, l’application vous donnera de l’information sur certains lieux d’intérêt de Winnipeg se trouvant près du Musée.
4. Galeries accessibles
L’accessibilité universelle n’est pas qu’une question de haute technologie. C’est aussi parfois une question de choix à l’étape de la conception. Prenons la hauteur des éléments d’exposition et des écrans tactiles, par exemple. Elle a été déterminée de manière à ce que tout se trouve à une distance idéale des gens, qu’ils soient assis ou debout. Dans le même ordre d’idées, la taille et la police des textes ont été choisies pour en faciliter la lecture. Et ces choix de conception ne se limitent pas aux expositions. Tous les bancs qu’on trouve dans le Musée sont dotés d’accoudoirs et de dossiers, et c’est un choix délibéré. Les dossiers procurent un appui aux personnes qui en ont besoin, et celles qui ont de la difficulté à se lever d’un fauteuil peuvent s’appuyer sur les accoudoirs pour le faire.
On trouve aussi plus de 800 mètres de rampes lumineuses recouvertes d’albâtre qui vont d’une galerie à l’autre dans le Musée. Bien qu’elles soient très photogéniques, elles n’ont pas été construites que pour être mises en vedette sur Instagram. En effet, grâce à elles, les gens peuvent déambuler dans l’ensemble des 10 galeries principales sans même avoir à prendre un escalier. Pour les personnes qui préfèrent l’ascenseur, le Musée compte aussi des ascenseurs accessibles à tous et à toutes qui permettent de se rendre à tous les étages, y compris à la Tour de l’espoir Israel Asper.
Enfin, les toilettes du Musée ont également été conçues pour être accessibles à tout le monde. À chaque niveau (sauf le niveau 4), il y a au moins une salle de toilette d’une seule pièce, sans obstacle et sans distinction de genre. De plus, l’une des toilettes du niveau 1 du Musée est équipée d’une table à langer pour adultes, et des tables à langer pour bébés sont installées dans les toilettes à chaque étage.
Peu après l’ouverture du Musée, nous nous sommes associés à 3DPhotoworks pour créer des représentations tactiles de certaines des photographies et images présentées dans nos galeries. Ces images tridimensionnelles sont accompagnées de descriptions audio afin que les personnes malvoyantes puissent à la fois toucher les images et entendre les descriptions de ce qu’elles touchent. Ces représentations ont été présentées dans un certain nombre d’expositions, dont Au‐delà du regard, Points de vue et Il est temps d’agir : Témoignages de Rohingyas.
6. Films accessibles
On trouve au Musée plus de 100 heures de vidéo. Ceci comprend sept films, dont un film panoramique, et 26 courts métrages, tous offerts en français et en anglais. Afin que le plus grand nombre de gens possible puissent profiter de ces films, ils comprennent tous des vignettes en langage gestuel et des sous‐titres codés. Nombre d’entre eux offrent aussi l’option d’une description sonore – qui décrit ce qui se passe à l’écran – et des commandes de volume individuels. Ces fonctionnalités exigent beaucoup d’heures de préparation mais, grâce à elles, plus de gens peuvent faire l’expérience de tout ce que le Musée a à offrir.
Sur le plan technique, le contenu en ligne du Musée ne se trouve pas « au » Musée, mais il est tout de même un élément important de l’expérience muséale. Le Musée a des dizaines de milliers d’abonnés sur ses comptes anglais et français de Facebook, Instagram et Twitter. Si vous suivez le Musée sur les médias sociaux, vous avez sans doute remarqué que lorsque nous publions une image, nous y joignons une description de la photo. Sur Facebook, Instagram et Twitter, ces descriptions sont accessibles au moyen de lecteurs d’écran. Ainsi, les personnes malvoyantes peuvent savoir quelles images nous publions. Dans le cas des vidéos, nous ajoutons des légendes pour les personnes malentendantes aussi souvent que possible. Sur notre site Web, nous fournissons souvent une description sonore afin que les personnes malvoyantes puissent entendre une description de ce qui se passe à l’écran.
Ce niveau d’accessibilité n’aurait pas été possible sans le travail du Conseil consultatif sur la conception universelle (CCCU). Composé de spécialistes, de personnes conseils et de gens qui militent dans le domaine des droits des personnes handicapées, le CCCU analyse, repère les lacunes et fait part au Musée de ses commentaires sur un large éventail de questions relatives à l’accessibilité.
Et voilà. Ce sont sept caractéristiques d’accessibilité impressionnantes que vous trouverez au Musée canadien pour les droits de la personne. Ne manquez pas d’en essayer quelques‐unes lors de votre prochaine visite, en personne ou en ligne.
Questions de réflexion :
Pourquoi l’accessibilité est‐elle si importante pour le respect des droits de la personne?
Quels obstacles à l’accessibilité voyez‐vous autour de vous dans votre vie quotidienne?
Comment votre maison, votre école ou votre lieu de travail pourraient‐ils être plus accessibles?
Auteure
Matthew McRae a travaillé au Musée comme chercheur et comme spécialiste du contenu numérique.
Citation suggérée
Citation suggérée :
Matthew McRae. « Sept caractéristiques d’accessibilité remarquables au Musée ».
Musée canadien pour les droits de la personne.
Publié
le 23 septembre 2019. https://droitsdelapersonne.ca/histoire/sept-caracteristiques-daccessibilite-remarquables-au-musee