Les Palestiniennes et Palestiniens utilisent le mot al‐Nakba – qui signifie « la catastrophe » en arabe – pour décrire leur déplacement forcé en 1948. Au moins 750 000 personnes ont été expulsées par les milices et les forces militaires israéliennes ou ont fui alors que les conflits s’intensifiaient. La plupart des personnes déplacées pensaient pouvoir retrouver leur foyer au bout de quelques jours ou semaines. Cinq générations plus tard, elles et leurs descendances vivent toujours dans l’insécurité et l’incertitude et ne peuvent pas rentrer chez elles.
L’exposition intitulée Palestine déracinée : La Nakba au passé et au présent explore les violations des droits de la personne liées au déplacement forcé et à la dépossession dont la population palestinienne continue d’être victime. Mettant en scène des récits personnels racontés par des objets et des témoignages vidéo, l’exposition présente des personnes canadiennes d’origine palestinienne réfléchissant à leur lutte continue pour la justice et les droits de la personne. Combinés à des œuvres d’art, des photos et des textes, ces éléments révèlent des motifs persistants de perte et de résistance.
Pour le peuple palestinien, la Nakba est à la fois une page d’histoire et une réalité actuelle. Elle est un processus continu qui façonne tous les aspects de la vie quotidienne.