Désordres de l'information en temps de guerre

Le rôle de la désinformation et de la mésinformation dans l’évolution des conflits

Par Saranaz Barforoush, Ph. D. et Shayna Plaut, Ph. D.
Publié : le 15 janvier 2025

Une personne portant un casque bleu foncé marqué du mot « PRESS » montre, depuis la fenêtre d’un balcon surplombant une route, une colonne de fumée à la suite d’une explosion. Visibilité masquée.

Photo : Mstyslav Chernov, La Presse canadienne

Détails de l'histoire

La déformation des faits ne se contente pas de brouiller la vérité : elle façonne comment le monde perçoit un conflit, en minimisant les souffrances réelles et en facilitant la perception des autres comme « l’ennemi ». La désinformation est une menace directe pour les droits de la personne. Nous voyons aujourd’hui des exemples de cette arme de guerre qui fait des ravages dans les conflits.

En 2023, les forces israéliennes ont assiégé l’hôpital Al‐Shifa, le plus grand complexe médical et l’hôpital central de la bande de Gaza. Israël a cité des renseignements selon lesquels le Hamas – le groupe palestinien qui a revendiqué la responsabilité des attaques brutales et meurtrières du 7 octobre en Israël – utilisait l’hôpital comme base secrète : un endroit où comploter, stocker des armes et se préparer à de nouvelles violences. Le Hamas a nié avec véhémence cette affirmation. Après 14 jours de combats, une mission multiorganismes dirigée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a visité Al‐Shifa et a déclaré que ce n’était plus qu’une coquille vide. L’OMS et de nombreux médias ont rapporté le décès d’au moins 20 patient·e·s, selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas.

Un groupe d’hommes et de femmes se promène à l’extérieur le long d’une route qui passe entre deux bâtiments, examinant les dégâts subis lors d’un conflit militaire.

Des habitants de Gaza constatent les dégâts à l’hôpital Al‐Shifa après une bataille entre l’Armée de défense d’Israël et les combattants du Hamas, en novembre 2023.

Photo : Médecins Sans Frontières

La destruction de l’hôpital Al‐Shifa par l’Armée de défense d’Israël continue de soulever des questions sur les responsabilités en vertu du droit de la guerre, sur l’utilisation bonne et mauvaise des installations médicales et sur le rôle que jouent les médias dans la création et la perpétuation de différents récits.

Au milieu des combats, des récits radicalement différents sur le siège se sont répandus sur les médias sociaux, le choc viral étant amplifié par des images, des vidéos et des témoignages de première main de combattant·e·s, de médecins et de patient·e·s (y compris des adultes et des enfants gravement malades), ainsi que de fonctionnaires représentant le gouvernement israélien et le Hamas. Alors que les combats faisaient rage dans les salles et les couloirs d’Al-Shifa, le monde extérieur a été témoin de ces récits contradictoires et les a jugés. Les faits, déjà complexes, sont devenus suspects. Bientôt, les campagnes de désinformation sont devenues une arme de plus pour ne créer que deux versions opposées d’une même histoire.

Le Times of Israel, parmi d’autres médias israéliens, a rapporté la déclaration du gouvernement israélien selon laquelle il existait des « preuves concrètes » de l’existence d’un centre de commandement du Hamas à Al‐Shifa, auquel le personnel de l’hôpital pouvait accéder, ce qui justifiait l’attaque contre cet hôpital civil. Des médias tels que le Washington Post ont confirmé que, bien qu’il y avait des tunnels sous l’hôpital et que les services de renseignement américains et israéliens pensaient que le Hamas utilisait la zone comme centre de commandement, on ne savait pas exactement quand les tunnels avaient été utilisés. En outre, il est douteux que le personnel de l’hôpital ait eu accès à ces tunnels. La légitimité de l’attaque contre l’hôpital Al‐Shifa continue de faire l’objet de vives controverses. Les deux parties sont accusées d’avoir violé les lois des conflits armés et le droit humanitaire international.

De même, au cours des premiers jours du conflit, une vidéo virale a prétendument montré des militants du Hamas jetant des personnes du haut d’un toit. Des enquêtes menées par des organes de presse tels que l’AFP ont révélé que les images étaient fausses – il s’agissait d’un clip de 2015 provenant d’Irak, et non de Palestine. 

Les deux camps utilisent les médias dans leur arsenal. Les médias soutenus par le Hamas nient systématiquement le meurtre de personnes civiles israéliennes le 7 octobre, affirmant à tort que toutes les personnes tuées ou enlevées étaient des militaires d’Israël et donc des cibles « légitimes ». En mars 2024, Al Jazeera a dû retirer une vidéo dans laquelle une femme accusait des soldats israéliens d’agression sexuelle – une affirmation que les enquêteurs du Hamas et la chaîne elle‐même ont discréditée. Ces fausses déclarations contribuent à une crise de crédibilité croissante dans les médias et ont entraîné des niveaux records de méfiance à l’égard du journalisme dans le monde entier. 

La boîte à outils des médias – ce qui est dit et ce qui n’est pas dit raconte une histoire

Nos fils d’actualité et d’exploration ne reflètent pas ce qui se passe réellement dans le monde, mais plutôt ce qui est jugé important par les personnes et les organisations qui produisent, transmettent, aiment et commentent le contenu. Les médias sociaux, malgré toutes leurs promesses démocratiques, ont révélé la facilité avec laquelle la désinformation et la mésinformation peuvent être amplifiées pour nous induire en erreur. La « plateformisation » de l’information et notre dépendance à l’égard des algorithmes qui alimentent les fils d’actualité nous ont poussés dans des « chambres d’écho », où nous entendons rarement des récits alternatifs (et souvent plus véridiques).

Ce qui n’est pas couvert par les médias peut être aussi important que ce qui l’est. Selon l’Académie de Genève, des centaines de conflits font actuellement rage dans le monde et ne sont couverts que sporadiquement, voire pas du tout, parce qu’ils ne sont pas jugés « importants ». Actuellement, au Canada, les guerres qui reçoivent le plus de temps d’antenne et d’attention politique sont celles qui se déroulent en Ukraine/Russie et à Gaza/Israël.

Les récits contradictoires et la perte de la vérité

Ces deux conflits sont en train de franchir de sinistres étapes. À la fin de 2024, plus d’un million de personnes en Russie et en Ukraine avaient été tuées ou blessées, 4 millions de personnes en Ukraine avaient été contraintes de se déplacer vers d’autres régions du pays et 6,8 millions de personnes avaient fui l’Ukraine. La population russe a également fait face à des conséquences catastrophiques : près de 800 000 civils russes ont fui, soit vers d’autres régions de la Russie, soit vers d’autres pays. Au Moyen‐Orient, plus de 43 000personnes de Palestine et plus de 1 600 personnes d’Israël (combattants et civils dans les deux cas) auraient été tuées, y compris des universitaires et des travailleurs humanitaires.

Une infirmière en blouse bleue portant un masque médical se tient au premier plan d’un hôpital détruit, entourée d’autres personnes civiles et militaires. De la fumée s’échappe de l’arrière près d’un bâtiment dont le toit s’est effondré.

Une infirmière et d’autres personnes civiles et militaires observent la destruction et distribuent des fournitures médicales à l’extérieur de l’hôpital pour enfants Okhmatdyt détruit à Kiev, en juillet 2024.

Photo : Evgeniy Maloletka, The Associated Press/La Presse canadienne

Mais même la vérité de la mort n’est pas un fait établi. C’est Mark Twain (citant Disraeli) qui l’a le mieux exprimé : « Il y a des mensonges, de sacrés mensonges et des statistiques. » Le nombre de victimes dans les deux guerres est filtré à travers un prisme politique. Par exemple, le ministère de la santé dirigé par le Hamas et l’Armée de défense d’Israël font tous deux état du nombre de personnes mortes et blessées à Gaza, chaque camp discréditant les chiffres de l’autre.

La stratégie est simple et efficace : s’appuyer sur quelque chose d’anodin et de partiellement vrai et le généraliser hors de son contexte pour ébranler tout un peuple et ainsi effacer la souveraineté de tout un pays.

Désinformation

Le recours à la désinformation et à la propagande dans les conflits met en péril les droits et la sécurité de la population civile. Un exemple troublant de l’impact sur les droits de la personne « dans le monde réel » de faussetés exagérées et hors contexte s’est déroulé en 2022, quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le président russe Vladimir Poutine s’est appuyé sur le profond traumatisme historique de son pays lié à la Seconde Guerre mondiale et à l’agression nazie, qui a tué 24 millions de Soviétiques (sans compter les personnes ukrainiennes), selon la World Population Review. Dans son discours, Poutine a invoqué les notions de « protection » et de « sécurité » et a parlé d’un prétendu « génocide » contre les Russes. 

Les messages de Poutine se sont concentrés sur une petite branche controversée de l’armée ukrainienne, le bataillon Azov, qui aurait des liens avec les néonazis et des tendances d’extrême droite. Il a présenté l’invasion comme une mission visant à « démilitariser et dé‐nazifier » l’Ukraine. La nature générale des accusations de la Russie a semblé ironique pour la communauté internationale puisque Volodymyr Zelenskyy, le président ukrainien, est issu d’une famille juive et descendant de personnes ayant survécu à l’Holocauste. Des leaders du monde, des journalistes et des personnes militantes pacifistes ont exprimé d’intenses réfutations. Cependant, le récit avait déjà pénétré le discours public par le biais des médias sociaux et des organes d’information pro‐russes, et la « dé‐nazification » a été utilisée à maintes reprises pour justifier l’agression contre l’Ukraine.

L’espace en ligne, une arme de guerre mortelle

Aujourd’hui, les conflits ne se limitent pas aux frontières physiques : ils se déroulent également sur nos écrans, inondant nos fils d’actualité sur les médias sociaux et captant l’attention du monde entier. Les spécialistes parlent de « guerre de l’information » ou de « guerre des médias sociaux ». Les plateformes telles que TikTok, Instagram, Facebook, Discord, Telegram et X sont devenues des champs de bataille où chaque camp cherche à contrôler le récit en utilisant des images, des vidéos et des messages comme armes. Dans cette sphère, chaque « j’aime », « partage » et « commentaire » contribue à façonner l’opinion publique et à amplifier les voix des adeptes et des adversaires dans le monde entier. En d’autres termes, la désinformation est devenue une arme à l’échelle mondiale.

Dans le conflit Israël‐Hamas, par exemple, la désinformation a eu un impact significatif sur les droits de la personne en étouffant les voix légitimes, en sapant la crédibilité des victimes, en mettant en danger les équipes humanitaires et les journalistes, en justifiant des attaques sans discrimination et même en influençant les décisions politiques. Comme l’explique à juste titre le Bulletin for Atomic Scientists, « l’un des aspects les plus risqués de la désinformation est qu’elle peut rendre les personnes cyniques parce qu’elle fait le jeu de l’acteur mal intentionné. Ces acteurs peuvent convaincre les gens de croire à leur récit, et même s’ils ne parviennent pas à les convaincre, ils peuvent… finir par les démoraliser. Enfin, ils donneront aux gens l’impression qu’il est inutile d’essayer de résoudre un problème, ce qui les rendra apathiques. »

Lorsqu’un faux récit est révélé comme un mensonge, le mal est déjà fait. La peur et l’anxiété – souvent enracinées dans l’histoire – s’installent, et dans leur sillage vient quelque chose de plus sombre : la création d’un ennemi, l’« autre » ultime. L’hystérie s’intensifie et « l’autre » – la menace – doit être arrêté.

Un livre avec une couverture noire et quatre représentations artistiques de personnes, d’animaux et de figures monstrueuses. Le titre de l’ouvrage est écrit en lettres majuscules rouges alors que le nom de l’auteur et une partie du sous-titre apparaissent en texte blanc au bas de l’ouvrage.

Faces of the Enemy : Reflections of the Hostile Imagination, The Psychology of Enmity, de Sam Keen, explore la manière dont les personnes et les nations déshumanisent leurs ennemis en temps de guerre.

Les « désordres de l'information » ne se contentent pas de brouiller les faits; ils alimentent le baril de poudre émotionnel.

En période de conflit, les gens ont peur et pensent devoir choisir leur camp. L’histoire regorge d’exemples où les médias et les messages ont joué un rôle essentiel dans les atrocités commises. Les décisions judiciaires, de Nuremberg au Tribunal pénal international pour le Rwanda, l’ont reconnu, exposant comment les médias sont un outil de guerre transformant les groupes en « l’autre », ouvrant ainsi la voie à la déshumanisation, aux politiques d’oppression et à la violence de masse. À l’ère des mégaphones numériques, les enjeux sont encore plus importants. Nous ne sommes plus un auditoire passif; nous faisons partie de la machine médiatique. Les démagogues, les trolls sur Internet et les personnes qui provoquent tout en restant dans l’ombre exploitent nos peurs collectives, en transformant la mésinformation en arme pour normaliser les violations des droits de la personne.

Image sur fond beige représentant un personnage animé poursuivant un autre personnage de manière menaçante avec un couteau. Au premier plan, une caméra est fixée sur l’échange et est manipulée par un caméraman. L’objectif de la caméra présente un angle montrant la victime comme l’agresseur plutôt que l’inverse, dans le but de démontrer comment les images peuvent être manipulées et obscurcir la vérité d’un événement donné.

Une image montrant comment la perception d’un conflit peut être manipulée par sa représentation sur diverses plateformes médiatiques, le contexte important étant accidentellement ou délibérément omis pour atteindre un objectif propagandiste.

Quand le désespoir est discrédité

En temps de guerre, même la vérité peut être étiquetée comme un mensonge dans le chaos du conflit. L’une des parties s’efforce souvent de minimiser la douleur et la souffrance de l’autre, en semant des doutes qui empoisonnent la crédibilité de ses messages futurs.

À l’ère de l’intelligence artificielle et des hypertrucages (« deepfakes »), même les images les plus poignantes peuvent être considérées comme des fabrications, mises en scène pour l’effet qu’elles pourraient avoir. Cela fait du scepticisme une arme et permet de discréditer, d’ignorer ou d’enterrer les vérités gênantes.

La crise de Gaza en est un bon exemple. Comme l’a rapporté la BBC, des enfants israéliens dont les parents ont été assassinés sous leurs yeux ont été qualifiés d’« acteurs de crise » – des personnes qui font semblant de souffrir – et une mère palestinienne qui a enterré son fils en bas âge a été accusée à tort d’avoir mis en scène l’enterrement à l’aide d’une poupée. Les récits de ce type ont été considérablement intensifiés lorsqu’une vidéo montrant prétendument un Palestinien se lever d’une civière et s’enfuir a été mise en ligne et est devenue virale. Cela a créé une tempête de discussions en ligne qui s’est répandue dans les principaux médias d’information, en promouvant l’idée que les scènes dévastatrices à l’hôpital Al‐Shifa et à Gaza sont des mises en scène. Meta (la société mère de Facebook) a signalé la vidéo comme étant fausse et des enquêtes plus approfondies menées par des sites de vérification des faits ont montré qu’elle avait en fait été filmée en mars 2020 et qu’elle n’avait pas eu lieu à Gaza. Cependant, les « désordres de l’information » s’étaient installés et les images provenant de Gaza ont été jugées suspectes par toutes les parties. 

Un homme portant un chandail gris et un pantalon gris se tient devant le mur endommagé d’un bâtiment de Médecins sans frontières/Doctors Without Borders au milieu de débris et de décombres.

Un homme examine les dommages au bâtiment de Médecins sans frontières à Gaza, en 2024.

Photo : Médecins sans frontières

Repérer et contrer la mésinformation

Le reportage sur les conflits ne manque pas d’obstacles : accès restreint, risques constants pour la sécurité, sources peu fiables et pression incessante des récits des médias sociaux. Ce qui peut conduire, et conduit effectivement, à des erreurs. Il s’agit de la mésinformation.

Le rôle des organes de presse dans la gestion de la mésinformation pendant les conflits est essentiel et très complexe. Les récits peuvent être fortement politisés et les partis pris – qu’ils proviennent des journalistes, de l’organe de presse, du gouvernement ou d’autres sources – profondément ancrés. Un autre problème est que les journalistes qu’on parachute de l’étranger manquent souvent de compréhension linguistique et culturelle, produisant parfois une couverture imparfaite ou superficielle. Parfois, les erreurs proviennent d’un véritable malentendu; d’autres fois, les journalistes sont manipulés par des personnes locales désireuses de promouvoir « leur version » de l’histoire.

Cependant, les meilleurs journalistes et médias donnent la priorité à une vérification rigoureuse des faits et font preuve d’intégrité en corrigeant les erreurs lorsqu’elles se produisent. Si les erreurs sont parfois inévitables, elles contrastent fortement avec la déformation délibérée des faits, qui constitue une menace bien plus insidieuse pour la vérité.

Mais tous les journalistes et les médias d’information ne respectent pas ces normes. Russia Today (RT), par exemple, a l’habitude d’amplifier des messages qui reflètent ceux du Kremlin. En 2024, le département d’État américain a accusé RT et sa société mère, Rossiya Segodnya, d’agir comme un bras « de facto » des services de renseignement russes. D’anciens membres du personnel de la chaîne ont déclaré que RT collaborait avec les services de renseignement russes pour servir les intérêts de Moscou. L’enquête a également révélé que des influenceurs du Canada promouvaient des récits pro‐Poutine concernant la guerre en Ukraine. 

Des gravats et des débris sont éparpillés dans une salle d’opération détruite dans un hôpital. Une bâche jaune pend du plafond à côté d’une lampe suspendue. Le mur extérieur de la salle d’opération a disparu, exposant la salle d’opération à l’extérieur.

Une salle d’opération détruite dans un hôpital d’Izyum, en Ukraine, en 2023.

Photo : Vadim Ghirda, The Associated Press/La Presse canadienne

Le président américain Donald Trump est peut‐être le dirigeant le plus célèbre à parler de « fake news » (fausses nouvelles), mais il n’a pas inventé le terme. Il n’est pas non plus le premier homme politique à désigner la presse comme l’ennemi – cette longue liste s’allonge dans le monde entier. Ce type de rhétorique gagnant les cœurs et les esprits dans le monde entier, il convient de réfléchir aux conséquences des attaques et de la délégitimation d’une presse libre et responsable. Des médias robustes et indépendants sont essentiels pour nous permettre de naviguer dans le monde en nous appuyant sur des faits vérifiés, et non sur des rumeurs alimentées par la peur et des renseignements non fiables.

Les journalistes continuent de travailler sur le front, risquant leur vie pour rendre compte de la situation dans les zones de conflit. Selon le Committee to Protect Journalists, en décembre 2024, plus de 150 membres des médias ont perdu la vie depuis le début du dernier conflit entre Israël et le Hamas, ce qui représente l’un des taux les plus élevés de décès de journalistes dans un conflit armé au cours des 100 dernières années. 

L’éducation aux médias : notre responsabilité collective

Mais voilà, il y a un hic : L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme garantit le droit à l’opinion, à l’expression et à l’information. Toutefois, cette liberté s’accompagne d’une responsabilité tout aussi essentielle : celle de rendre compte des récits que nous amplifions.

La réponse n’est pas de restreindre la liberté d’expression au nom de la vérité, mais de reconnaître que la manipulation de l’information – la diffusion de mensonges pour influencer les opinions et détourner l’attention des vrais problèmes – est une violation de ces mêmes droits. Il est tout aussi essentiel de protéger l’accès à des renseignements exacts que de protéger le droit de les transmettre.

Questions

  • À quelles sources médiatiques faites‐vous confiance et pourquoi?

  • Comment vérifiez‐vous l’exactitude des renseignements avant de les transmettre?

  • Comment voyez‐vous la relation entre les droits de la personne et les désordres des médias?

Dive Deeper

Misinformation, Disinformation and Malinformation

Par Priscila Alves Werton and Stephen Carney

We invite you to explore this guide as a starting point to learning more about misinformation, disinformation and malinformation – the inadvertent or purposeful spread of false information – and their impact on human rights causes.

A group of people using cell phones while standing.

Citation suggérée

Citation suggérée : Saranaz Barforoush, Ph. D. et Shayna Plaut, Ph. D.. « Désordres de l'information en temps de guerre ». Musée canadien pour les droits de la personne. Publié le 15 janvier 2025. https://droitsdelapersonne.ca/histoire/desordres-de-linformation-en-temps-de-guerre

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